En direct de Mountain View. Après avoir peaufiné sa plate-forme d'automatisation du contexte pour réduire le temps et la main-d'œuvre consacrés aux analyses afin d’automatiser la gouvernance des données, Promethium est prêt à commercialiser sa solution. L’an dernier, Kaycee Lai, le CEO et cofondateur de la start-up lancée en février 2018, nous avait confronté à son projet de créer un framework combinant des sources multiples et des briques analytiques pour aider à trouver les données qui permettront de bien répondre à une question ou problème. Les entreprises possèdent des actifs de données tentaculaires et elles ont beaucoup à gagner si elles réussissent à bien cataloguer le contenu, le contexte et les relations entre ces ensembles de données. Afin par exemple de se conformer au RGPD, ainsi qu'aux autres cadres réglementaires évoluant à l'échelle mondiale.

 

Plusieurs sources de données structurées et non structurées sont adressables avec le moteur de Promethium : Oracle, Teradata, Cloudera, Amazon RDS et Redshift, mais encore AthenaInformatica

« Ce n’est pas le compute, la mémoire ou la vitesse du réseau qui est importante dans ce contexte, mais les ressources humaines qui analysent les données » explique Kaycee Lai, « voilà pourquoi nous venons accélérer ce traitement avec notre data catalogue ». Trois moyens permettent de scanner les données disponibles et une fois le catalogage réalisé, il suffit de rédiger ses questions en langage naturel pour obtenir des réponses s’appuyant sur les informations de l’entreprise. L’intégration des différents outils peut ses réaliser en réutilisant des data modèle pour les services financiers développés par exemple pour Oracle. Avant de prendre une décision, il est possible de confronter plusieurs sources de données pour valider la qualité des informations.

L'interface de Promethium avec le moteur de requêtes en langage naturelle. 

« Il est difficile d’aller dans les entreprises pour leur expliquer qu’elles doivent reconstruire tout ce qu’elles ont mis en place pour analyser leurs données. Nous nous greffons donc aux solutions existantes pour apporter un outil capable de naviguer dans les différents silos », souligne le CEO de Promethium. « Les clients qui ont le plus pipelines, on a déjà Oracle, TeradataS3 ou Snowflake, certains avec plus de vingt millions de tables. Nos cibles sont avant les data scientists, mais également les data analysts et les data marketing ». Promethium facture à l’usage et par utilisateur avec une souscription annuelle. Autre modèle par utilisateur mais uniquement pour retrouver des données. C’est un peu moins cher. L’an dernier, le CEO nous avait indiqué qu’il privilégiait une facturation au volume de données mais certaines entreprises se sont montrées très réticentes, nous a expliqué le CEO. Kaycee Lai a donc changé son fusil d’épaule en proposant plus de souplesse aux clients. La solution est disponible en premise, mais aussi dans le cloud avec les frais inhérents qui se rajoutent. Les langues supportées aujourd’hui vont de l’anglais à l’espagnol en passant par le français. Pour la commercialisation, le CEO n’exclut pas de passer par des partenaires qui travaillent déjà avec ColibraInformaticaCapgemini par exemple. Le marché européen est aujourd’hui une cible importante pour la start-up qui a bien compris ce qu’elle pouvait apporter à l’heure du RGPD.