La plupart des entreprises qui ont adopté le cloud sont bloquées au milieu de leur transformation numérique et se posent des questions à propos de leur principal contrat avec un hyperscaler, selon une étude conjointe d'IBM Consulting et de HFS Research.

La quasi-totalité des 510 cadres supérieurs travaillant pour les 2000 plus grandes entreprises dans le monde, interrogés lors de cette étude, ont en effet exprimé des réserves sur leur principal fournisseur de services de cloud computing. Un quart des personnes interrogées expliquent d'ailleurs que leur organisation a résilié un contrat avec un hyperscaler au cours des 12 derniers mois.

Respect des budgets et des délais : seulement un cas sur trois

Alors que le cloud est devenu le levier de prédilection des DSI pour mener la transformation numérique de leur entreprise, les organisations ont dû faire face à plusieurs obstacles à l'adoption : la complexité de la facturation, les dépassements de coûts, le manque de compétences en interne et sur le marché. Mais c'est bien le mauvais alignement entre les objectifs de l'entreprise et ceux de l'IT qui est à l'origine de la plupart des problèmes qui surviennent après la migration. Moins d'un tiers des migrations vers le cloud respectent les contraintes budgétaires et de délais qui leur étaient assignées, et seulement un quart des entreprises obtiennent un retour sur investissement démontrable en matière de transformation numérique, selon l'étude.

« Le problème avec le cloud, c'est que les gens sont convaincus qu'ils doivent être " cloud-first " sans réfléchir au pourquoi et au comment », dit Phil Fersht, PDG et analyste en chef de HFS Research, dans les colonnes de CIO Dive.

Si la transformation vers le cloud reste une priorité d'investissement pour 3 personnes interrogées sur 5 et si seulement 10 % des décideurs prévoient une diminution des dépenses dans le cloud, une minorité d'entreprises ont amorcé un rétropédalage ou appuyé sur le bouton pause. Une personne interrogée sur cinq indique ainsi que son entreprise a ralenti ou temporairement interrompu les migrations en raison de problèmes de planification et d'exécution. Et 14 % des dirigeants interrogés reconfigurent les déploiements en cours, après un changement de stratégie post-implémentation.