Sur l'édition 2011 d'OpenWorld, deux solutions intégrées supplémentaires ont été annoncées : Exalytics et l'appliance Big Data. On ne sait pas si le fournisseur a prévu de lancer une autre déclinaison d'engineered system cette année, d'autant qu'il a récemment annoncé une mise à jour majeure de la pile logicielle exploitée dans Exalogic. Parmi les hypothèses avancées, on peut imaginer la sortie d'une ou de plusieurs versions pour l'Exadata. « On peut partir du principe qu'Oracle cherche constamment à améliorer la façon dont les données sont réparties entre les disques, la mémoire flash et la mémoire vive », pointe l'analyste Curt Monash. Au minimum, les participants à OpenWorld auront un aperçu sur la feuille de route d'Exadata, si l'on se réfère à ce qui est annoncé dans la version du programme en ligne.

Sur la partie hardware, ce sera aussi le bon moment pour Oracle pour faire une annonce clé sur d'autres produits comme les serveurs M-Series et T-Series à base de processeurs Sparc, estime Eric Guyer, un consultant qui aide les clients dans leurs négociations avec le fournisseur. Il rappelle que le co-président Mark Hurd a dit qu'il voulait le réseau de distribution le plus rentable de l'industrie, « ce que personne ne croit vraiment », ajoute-t-il . Par conséquent, ce serait bien pour Oracle d'assouplir un peu sa décision de vendre directement à ses 2 000 clients les plus importants et de laisser davantage de champ d'action aux revendeurs de matériels, suggère Eric Guyer. « Je pense pas qu'ils vont le faire, mais je pense qu'ils ont besoin de le faire pour réussir dans l'activité liée à Sparc. »

Oracle va-t-il clarifier son offre cloud ?

C'est l'an dernier, sur OpenWord 2011 qu'Oracle a annoncé son offre de cloud public. Celle-ci a été lancée huit mois plus tard, en juin. Mais on ne sait pas encore clairement quand l'ensemble des offres sera disponible. Celles-ci incluent une plateforme Java « as a service », une version cloud de la base de données d'Oracle, ainsi que la totalité des applications de nouvelle génération Fusion. Les prix publics des produits cloud ne sont d'ailleurs pas communiqués, même si Larry Ellison a indiqué qu'ils seraient basés sur un abonnement, modèle courant de facturation dans le domaine des services cloud. « J'aimerais bien maintenant qu'ils donnent les prix », au lieu de lire que c'est prêt, note le consultant Eric Guyer.

Oracle est habitué depuis toujours à vendre des licences sur site et des contrats de maintenance annuels, modèle qui apporte des rentrées prévisibles et régulières. Il a donc a peut-être du mal à déterminer comment il peut facturer ses applications sur un modèle d'abonnement pour un marché de masse tout en préservant sa rentabilité. Il aura peut-être trouvé la solution d'ici l'ouverture d'OpenWorld.

Quoi qu'il en soit, une chose est sûre : « Ils veulent pouvoir fournir tout ce qu'ils vendent sur un mode cloud », assure Paul Hamerman, vice-président du cabinet Forrester Research. Même s'il est prévu qu'Oracle annonce des améliorations sur des produits de son catalogue tels que PeopleSoft, « l'essentiel de ce qui sera abordé lors des keynotes concernera des offres cloud », selon lui. Principalement autour des applications Fusion. L'analyste pense d'ailleurs que, d'ici OpenWorld, le fournisseur sera en mesure de présenter « un nombre correct de clients opérationnels » sur Fusion Applications. « Suffisamment en tout cas pour prendre appui sur ces exemples pour inciter davantage de clients à aller dans cette direction », estime Paul Hamerman.