Dans le cadre de son projet XCEED (eXtended Compliance End to End Distributed), qui vise à certifier la conformité des composants d'un véhicule depuis la conception jusqu'à la production, le Groupe Renault teste la technologie de blockchain Hyperledger Fabric. Cette plateforme open source, gérée par la fondation Linux, permet la création de registres distribués au sein d'un réseau de partenaires. Le constructeur automobile français utilise cette technologie pour partager des informations de conformité avec l'ensemble des acteurs de la filière automobile, dans le but de répondre aux nouvelles exigences réglementaires du secteur. La nature décentralisée de la technologie blockchain permet à chaque partie de conserver le contrôle et la confidentialité de ses données, sans intrusion, tout en renforçant la sécurité et la confidentialité. « La technologie blockchain prend tout son sens dans un écosystème vaste qui fait intervenir différentes entreprises et qui fait le lien entre les différents processus, systèmes d'informations et bases de données des partenaires », souligne Odile Panciatici, vice-présidente blockchain au sein du Groupe Renault. « Dans l'industrie automobile, où nous échangeons avec de multiples acteurs extérieurs à l'entreprise, nos fournisseurs, nos clients, les distributeurs indépendants, etc... les usages d'une telle technologie sont multiples. »

Mené de façon collaborative, avec de grands équipementiers comme Continental, Faurecia, Plastic Omnium et Saint-Gobain, le projet XCEED a débuté en 2019. Le Groupe Renault a fait appel à IBM pour l'accompagnement, à la fois pour son expertise autour de la blockchain et sa connaissance de l'industrie automobile. Le développement a été mené en mode agile, avec la méthodologie Agile IBM Garage. La solution est aujourd'hui en test à l'usine de Douai (59), où elle a déjà permis d'archiver plus d'un million de documents et d'enregistrer 500 transactions par seconde. XCEED a été conçu dans une optique de déploiement multicloud, grâce à la plateforme de conteneurs Red Hat OpenShift qui facilitent les déploiements sur différents clouds. A l'heure actuelle, des noeuds tournent notamment sur IBM Cloud.