Entre 2012 et 2015, Salesforce avait pris l'habitude de dépenser plus qu'il ne gagnait en investissant dans le marketing, la R&D, les datacenters et des acquisitions. En 2016, le leader mondial du CRM a néanmoins dégagé un bénéfice net de 180 M$, grâce, en partie à des crédits d'impôts. Cela reste peu au regard des 8,4 Md$ de chiffre d'affaires, en hausse de 26%, que la firme a réalisés dans le même temps. Preuve que la rentabilité n'est toujours pas une de ses priorités.

Au cours de l'exercice écoulé, les activités de souscription et de support sont restées la principale manne de SalesForce. Elles ont généré 7,756 Md$ de revenus, soit 25% de mieux qu'en 2015. De leur côté, les activités services professionnels (conseil et intégration) ont cru de 38% pour représenter 635,7 M€ de facturations. Salesforce détaille également ses gains par ligne de produits. Parmi les plus importantes, la suite CRM Sales Cloud, sa principale et historique source de revenus (39% du CA), a généré 3,06 Md$ de chiffre d'affaires (+13%). Service Cloud, qui regroupe les outils pour les centres de contacts, a vu ses ventes grimper de 28% pour s'établir à 2,32 Md$. Enfin, Salesforce Plateform (PaaS) a généré 1,44 Md$ de revenus (+40%).

10 acquisitions en 2016

Outre ses résultats, c'est aussi la poursuite de la fièvre acheteuse de Salesforce qui a marqué l'exercice 2016 de la société. Elle a réalisé pas moins de dix acquisitions dont la plus notable est celle de la plateforme d'e-commerce Demandware pour 3 Md$. Parmi les autres, beaucoup ont servi à renforcer le développement d'Einstein, la technologie d'intelligence artificielle de Salesforce concurrente de Watson. C'est le cas du rachat de PredictionIO, d'Implisit et de MetaMind. A noter que sans la surenchère financière de Microsoft, Salesforce aurait aussi pu mettre la main sur Linkedin.

En 2017, l'éditeur souhaite passer la barre des 10 Md$ de facturations. Il semble déjà bien parti pour y parvenir puisque son chiffre d'affaires du premier trimestre devrait s'apprécier de 22% ou de 23% pour s'établir aux alentours des 2,35 Md$. Sur le plan des acquisitions, la firme ne devrait pas non plus ralentir la cadence.