« Scott McNealy et Larry Ellison se connaissent et travaillent ensemble depuis vingt ans. Là, ils ont décidé de transformer leur union commerciale en mariage financier. C'est tout. » Dans un entretien accordé au journal Les Echos paru aujourd'hui, Sam Palmisano explique que le rachat de Sun par Oracle ne le touche guère. De fait, le PDG d'IBM se doit de montrer une certaine impassibilité, dans la mesure où l'action d'Oracle est clairement vue par la communauté informatique comme un mouvement destiné à concurrencer de front IBM. Sam Palmisano s'empresse d'ailleurs de poser la question « Oracle va-t-il rester un acteur dans l'équipement informatique ? », et l'on sent bien dans ses remarques (« C'est un tout autre monde avec ses règles, ses cycles et ses coûts ») qu'il en doute fortement, et aimerait en faire douter Larry Ellison lui-même. Egalement interrogé par Les Echos sur la possibilité d'un gros rachat, comme SAP, afin de se développer dans le secteur des progiciels, le PDG d'IBM explique qu'il n'est pas dans les gènes d'IBM de dépenser des sommes folles pour réaliser de la croissance externe : « On préfère racheter pour 5 milliards de dollars une entreprise comme Cognos plutôt que de mettre 30, 40 ou 50 milliards d'euros sur la table. Quant à SAP, c'est un partenaire stratégique. Nous travaillons avec eux, pas contre eux. »