Après quelques mois agités, Samsung Electronics étudie une restructuration de ses activités avec à la clef une scission demandée par le fonds d’investissement américain Elliott Management, rapporte le Seoul Economic Daily, citant une source désirant rester anonyme.

Une scission permettrait aux héritiers de la famille Lee de renforcer leur emprise sur Samsung Group, le joyau de l'empire commercial et leader mondial sur le marché des smartphones. Elliott Management a proposé cette scission en octobre dernier afin d’accroître la valeur des actions pour les actionnaires. Le projet prévoit en effet de créer une holding conservant la pleine propriété du groupe et une société pour l’exploitation tout en versant un dividende spécial de 26 milliards de dollars aux actionnaires. Le fonds exige également que les dirigeants s’engagent à retourner aux investisseurs pas moins de 75% des flux de trésorerie disponibles et d’accepter la nomination d’administrateurs indépendants.

Une réorganisation sur fond de succession 

Le conseil d'administration de Samsung se réunira mardi et répondra aux propositions d'Elliott, a indiqué le journal. De son coté, la bourse coréenne fixait un ultimatum à Samsung pour savoir si le groupe envisageait un spin-off. Ni la famille Lee ni Samsung Group n’ont commenté les plans de restructuration, mais les efforts de réorganisation du conglomérat se sont accélérés depuis que Jay Y. Lee a pris les rênes du pouvoir après que son père et patriarche, Lee Kun-hee, ait été diminué par une crise cardiaque survenue en mai 2014.

Samsung a déjà vendu des actifs non essentiels tout en poussant une fusion de certaines sociétés pour consolider des participations dans des filiales clés sous une holding contrôlée par Jay Y. Lee et ses deux sœurs. La famille fondatrice se réorganise pour assurer un transfert stable des leviers de contrôle. Dans le cadre de cette réorganisation, Samsung étudie la cession de son activité PC à Lenovo qui pourrait débourser pour l’occasion près de 850 millions de dollars. Après la vente sa division imprimantes à HP, le Sud-Coréen se désengagerait un peu plus la micro. Rappelons qu’en France, Samsung ne commercialise plus que ses Chromebook. En avril 2014, la firme avait en effet suspendu la vente de ses PC Windows en Europe, les ventes ne représentaient qu'une part très faible par rapport à ses ventes de tablettes sous Android.