A 65 ans, Hervé Mangot, se donne encore trois ans avant de céder les rênes du groupe de services IT et Télécoms Saphelec. Céder ou, plutôt, transmettre, puisqu'il ambitionne de passer le flambeau à des managers clés de la société qu'il a fondée en 1984. Depuis peu, ces derniers sont montés au capital de l'entreprise sophipolitaine à hauteur de 26 %, tandis que BNP Paribas Développement y entrait et rejoignait ainsi Bpifrance et SOFIPACA. Ensemble, ces trois fonds se partagent à parts égales 34 % du capital de Saphelec, Hervé Mangot en détenant 40 % après cette réorganisation.

Au sein du pool de salariés actionnaires, on trouve notamment Julien Lequeurre, qu'Hervé Mangot voit comme son successeur à la tête du groupe. Jusqu'ici directeur général de Symplio, la filiale de Saphelec spécialisée dans l'intégration informatique, ce dernier vient d'être nommé directeur général du groupe. « L'idée est que Julien et les autres deviennent majoritaires au capital, mais cela ne reste pour l'heure qu'une possibilité s'ils le souhaitent », indique Hervé Mangot.

Deux nouveaux rachats avec 10 M€ de CA supplémentaires à la clé

En même temps qu'il prépare le départ de son fondateur, le groupe garde l'oeil rivé sur son objectif de réaliser 50 M€ de chiffre d'affaires d'ici deux à trois ans, contre 26 M€ en 2023. Ce bond doit s'appuyer pour partie sur de nouvelles opérations de croissance externe, facilitées par la montée des fonds au capital de Saphelec. Entre 2021 et 2022 le groupe a procédé à pas moins de quatre rachats. En juin prochain, il devrait en officialiser deux autres, « qui vous nous permettre de passer à 36 M€ de chiffre d'affaires », précise Hervé Mangot. Elles ciblent des intégrateurs IT et Télécoms qui apporteront au groupe des compétences en matière de RSE et renforceront les capacités du pôle cybersécurité qu'il a lancé début 2023.