Un trafic de données sur les réseaux mobiles multiplié par 18 depuis le début de l'année. Selon O2, opérateur britannique filiale de l'Espagnol Telefonica, c'est ce qui a conduit à saturer son réseau londonien, et empêché à certains moments des clients de passer ou recevoir des appels et des données. Dans une interview accordée au Financial Times et rapportée par Reuters, un dirigeant d'O2 accuse les smartphones en général, et en particulier l'iPhone, de loin le plus vendu, de peser trop fortement sur la capacité des équipements réseau. Une complainte à vrai dire assez malvenue, O2 ayant bénéficié jusqu'en novembre d'un contrat d'exclusivité avec Apple pour la distribution de l'iPhone. Mais visiblement, l'opérateur n'avait pas anticipé son succès. Il a dû investir 30 millions de livres (33,4 M€) pour moderniser son réseau londonien et installer 200 stations mobiles supplémentaires. Et s'excuser platement pour « ne pas avoir atteint [ses] propres standards » de qualité. Reuters rapporte aussi que l'opérateur américain ATT a interrompu pendant le week-end la vente d'iPhone sur son site à destination des New-yorkais, « déclenchant des spéculations » sur le fait qu'il ferait ça pour éviter d'engorger son réseau. Personne n'avait donc prévenu les opérateurs que si on propose un service facturé très cher à des usagers qui acceptent de payer pour lui, ceux-ci se croient en droit de l'utiliser ?