Silicon Graphics est de retour. C'est en tout cas ce que la firme a fait savoir suite à la décision d'un tribunal new-yorkais de l'autoriser à sortir de sa procédure de redressement judiciaire. Au cours des cinq derniers mois, SGI a supprimé près de 600 emplois et réduit considérablement son endettement. La société a aussi obtenu plusieurs lignes de crédits bancaires de Morgan Stanley et General Electric Capital pour assurer son fonctionnement au quotidien. "Nous avons ré-ingénieré la société", a expliqué Dennis Mc Kenna, le CEO et président de SGI. "Nous disposons d'une équipe dirigeante solide qui va accomplir le plan qu'elle a fixé. Il est d'ailleurs important de noter que nous avons aligné notre portefeuille produit sur nos priorités stratégiques afin de préparer notre retour à la croissance". En fait, le nouveau SGI n'est plus que l'ombre de ce qu'était feu Silicon Graphics. A son apogée en 1997, SGI réalisait un chiffre d'affaires de 3,66 Md$. Après huit années de déclin, la firme n'a réalisé l'an passé que 729 M$ de CA et une perte nette de 76 M$. Côté technique, la firme compte encore un certain nombre de pépites à son portefeuille comme le système de fichiers en cluster CxFS, un savoir-faire indéniable en conception de clusters de calculs et une offre de stockage originale. Mais, les choses semblent moins roses au niveau des serveurs. Ainsi, SGI cessera la commercialisation de ses serveurs MIPS/Irix "Origin" le 29 décembre 2006 pour se concentrer sur ses serveurs Linux Itanium2 (Gamme Altix 4000) et sur sa nouvelle famille de serveurs Intel Xeon, les Altix XE. L'idée du constructeur est de se concentrer notamment sur les grands clients du monde du calcul et de la science. Un univers où il devra affronter des acteurs biens plus gros que lui et qui disposent d'offres similaires, comme HP, Nec, Fujitsu Siemens ou Bull.