La réticence qu’inspire le poids grandissant des équipements du groupe chinois Huawei dans les infrastructures de télécommunications mondiales - dont dernièrement British Telecom - s’étend maintenant au groupe japonais Softfank. Selon le site financier Nikkei, l’opérateur mobile prévoit de remplacer le matériel de Huawei Technologies dans son infrastructure de réseau 4G dans les cinq prochaines années. En début de semaine, le gouvernement japonais avait déjà publié des instructions visant à protéger la fuite d’informations sensibles, ce qui conduisait à bannir des contrats officiels des fournisseurs chinois comme Huawei et ZTE. 

Ces décisions font suite aux réserves manifestées à l’encontre des fournisseurs chinois par les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne, ainsi que l’Allemagne. Ces différents pays invoquent des raisons de sécurité nationale à travers la crainte que des portes dérobées soient installées dans les équipements de télécommunications des fournisseurs chinois, permettant ainsi la récupération de données. Softbank devrait remplacer le matériel de Huawei par des équipements fournis par Nokia et Ericsson et choisir également ces fournisseurs européens pour son réseau 5G, selon Nikkei. Troisième opérateur mobile au Japon, il s'appuyait sur les solutions du fournisseur chinois pour disposer d'offres compétitives face à ses concurrents, rappelle le WSJ.