Mercredi dernier, Chris Krebs a démissionné des fonctions de directeur du renseignement et des politiques publiques qu'il occupait chez l'Américain SentinelOne depuis 2023. Si l'intéressé indique que son départ des rangs de l'éditeur en cybersécurité valorisé 5,6 Md$ découle d'un choix personnel, il y a toutefois été grandement incité sous la pression de Donald Trump. Ce dernier a signé un décret ordonnant au ministère américain de la justice d'enquêter sur Chris Krebs. L'acte décourage en outre la signature de contrats fédéraux avec des entités liées à Chris Krebs et désigne nommément SentinelOne comme l'une d'entre elles.

L'homme est accusé d'avoir abusé de son pouvoir lors des élections de 2020, alors qu'il était le représentant et ancien directeur de l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures lors du premier mandat de l'actuel président des Etats-Unis. À l'époque, Chris Krebs avait supervisé l'enquête fédérale sur la fraude électorale et a qualifié les élections de 2020 des « plus sûres de l'histoire américaine ». Il avait été limogé peu de temps après cette déclaration en totale opposition avec le point de vue de Donald Trump.