Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs ST Microelectronics se prépare à diminuer de 6 % sa masse salariale, soit environ 3 000 emplois. La France, l'Italie et les Etats-Unis devraient être largement touchés, au contraire des pays d'Asie, vers lesquels sera délocalisée une partie des emplois concernés.
STMicro pâtit de l'environnement hautement concurrentiel dans lequel il évolue et qui conduit à des prix tirés vers le bas. Le fabricant souffre également de la faiblesse du dollar et d'une baisse de la demande. C'est principalement dans le domaine des mémoires flash, qui génèrent 20 % des revenus de la société, que les difficultés ont été les plus importantes récemment. Au même titre qu'AMD, STMicro a enregistré de lourdes pertes dans le secteur des mémoires, une activité qui a engendré un déficit de 62 M$ au premier trimestre. Cependant, contrairement à AMD, STMicro n'entend pas se séparer de sa filiale. De fait, STMicro entend plutôt réduire ses coûts et se prépare à délocaliser en Asie la moitié des 3000 postes prévus dans le plan de restructuration, l'autre moitié consistant en des suppressions d'emplois.
La France, qui regroupe 10 000 salariés, semble particulièrement touchée. La CGC indique ainsi craindre la destruction de 900 emplois, une partie d'entre-eux se trouvant à Rennes, dont la fermeture du site avait été annoncée dès septembre 2003. La CGT estime, quant à elle, que STMicro « a l'Europe en point de mire ». Elle rappelle en outre que les gouvernements français et italiens sont actionnaires du groupe et estime scandaleux qu'ils « cautionnent la politique de la direction ».
Le plan de restructuration coûtera entre 100 et 130 M¤ et devrait permettre d'économiser près de 90 M¤ par an.
ST Microelectronics se restructure : 3 000 emplois disparaissent
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