Il y a près de deux ans les révélations d'Edward Snowden sur les écoutes de la NSA suscitaient beaucoup de stupeur au sein de la population du monde entier, qui s'élevait pour défendre la sphère privée des individus. Depuis lors, les solutions assurant une protection des données privées et la confidentialité des informations échangées se sont multipliées. Aujourd'hui, ces programmes de surveillance étatique sont-ils mieux acceptés par les population? C'est la question que se sont posés les experts du Pew Research Center, qui ont interrogé 475 Américains en décembre et janvier dernier. Ils constatent que pour la majorité d'entre eux, ils acceptent les programmes de surveillance étatique.

Toutefois, s'ils sont considérés comme acceptables, c'est surtout quand ils permettent de surveiller les communications des terroristes présumés, des dirigeants américains et étrangers ou des citoyens étrangers. Mais quand il s'agit d'écoutes de citoyens américains, ils deviennent beaucoup moins acceptables: en effet, selon cette étude, 57% des sondés disent que c'est inacceptable pour le gouvernement de surveiller les communications de citoyens américains.

Peu de changement dans les habitudes

Les habitudes en matière de protection des données ont-elles été modifiée? Dans la majorité des cas, non. En effet, seulement 25% des personnes interrogées ayant connaissance des programme de surveillance disent avoir changé leurs habitudes dans l'utilisation des différentes plateformes technologiques. En premier lieu, les habitudes ont été modifiées dans l'utilisation des courriers électroniques. Viennent ensuite les moteurs de recherches: Les internautes ont simplement utilisé des moteurs de recherches qui ne conservent pas de trace de l'historique des recherches.

Les experts du Pew Research Center ont constaté qu'une part notable des Américains ont pris des mesures techniques spécifiques pour conserver un certain contrôle de leurs données privées. Mais la plupart d'entre eux ont simplement fait des choses toutes simples, comme utiliser des mots de passe plus complexes. C'est déjà un début.

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