« Nous devons pouvoir adresser tous les aspects du cloud de manière simple et intuitive. Nous avions déjà engagé cette démarche avec le Cloud App Delivery et le rachat de ShareFile mais aujourd’hui nous passons à la vitesse supérieure ». Le CEO de Citrix, Mark Templeton, avait annoncé la couleur le mardi 12 mai lors de la keynote d’ouverture de l’évènement Synergy 2015 à Orlando. Le Workspace Cloud, annonce majeure de l’évènement, doit répondre aux enjeux du cloud, et notamment ceux des environnements hybrides. « Nous arrivons dans une phase ou les entreprises veulent savoir exactement où sont hébergés leurs données et leurs processus », poursuit Mark Templeton. Pour répondre à ces problématiques, Workspace Cloud a comme vocation première d’être une plateforme de management. 

« Workspace Cloud va permettre aux client de manager les différents services d’espace de travail de Citrix, que ce soit les applications, les documents ou l’infrastructure », déclare Joe Vaccaro, product manager des services cloud de l’éditeur. Idéalement, les clients de Citrix vont utiliser la plateforme pour fabriquer leur espace de travail de bout en bout en s’appuyant sur les solutions XenApp, XenMobile, Xen Server, NetScaler et bien d’autres. Workspace Cloud s’inscrit en outre dans une vision complètement hybride du cloud. « L’utilisation de cloud public croit très fortement chez nos clients, mais les infrastructures hybrides sont la normes », déclare Joe Vaccaro. Ainsi, Workspace Cloud, donne aux utilisateurs la possibilité de choisir où sont héberger leurs applications et leurs données. Grâce à des connecteurs, ils peuvent jongler entre les cloud d’Amazon, Azure ou encore de Google, mais aussi des cloud privés chez des partenaires hébergeurs ou sur leur propre datacenter. « Nous souhaitons leur donner l’entière maitrise de leurs ressources en infrastructure. À eux de voir comment ils souhaitent répartir leurs ressources », expliquait Mark Templeton.

Quid de l’intégration ?

Toutefois Citrix ne s’est pas étendu sur le niveau d’automatisation et d’intégration de sa -. Si des packages seront surement proposés à la sortie de Workspace Cloud, au troisième trimestre 2015, les utilisateurs souhaitant déployer des solutions à partir de la plate-forme devront tout de même avoir recourt à un intégrateur pour les mettre en place. Ainsi, cette solution semble plutôt s’adresser à des clients ayant déjà des systèmes Citrix installés. « Workspace cloud va leur permettre d’enrichir leur espace de travail avec des offres cloud, notamment pour le back-up », confirme Joe Vaccaro. Il ajoute toutefois que de nouveaux clients peuvent tout à fait s’équiper de Workspace Cloud pour bâtir leur environnement de travail. 

En outre, les clients qui vont s’approvisionner en offres cloud auprès de Citrix et de partenaires, comme Amazon ou Azure, devront régler une facture à chaque fournisseur. Pour Joe Vaccaro, ce n’est pas franchement un problème puisqu’il estime que la majeure partie des utilisateurs de Workspace Cloud auront déjà des contrats avec ces fournisseurs. « Il ne souscriront pas directement leurs contrats via la plate-forme », déclare le product manager. Mais cela ne simplifie pas pour autant la chose. Toutefois, cette situation pourrait bien évoluer à moyen ou long termes. « Workspace Cloud a d’abord été pensé comme une console de management. Mais l’idée d’en faire une market place viendra peut être après », déclare Nand Mulchandani, vice président market developement pour Citrix. De là a voir arriver une plateforme d’offres cloud complètement automatisées et intégrées il n’y a qu’un pas. En outre, Citrix est un des rares géants de l’IT à ne pas proposer de PaaS pour le développement d’applications comme BlueMix chez IBM ou Pivotal chez VMware. Cette Workforce Cloud pourrait en être le support tout indiqué. L’arrivée de Kony, une start-up spécialisée dans le développement d’applications, parmi les partenaires de Citrix abonde dans ce sens.