Systèmes convergés, hyper convergés et bientôt ultra convergés, depuis quelques années – le lancement des vBlock en fait – les plates-formes intégrées (serveur, stockage et réseau avec une bonne couche de virtualisation) ont convaincu les entreprises désirant simplifier leurs infrastructures et déployer plus rapidement des postes VDI ou un cloud privé. Parmi les principaux acteurs, on peut citer HP avec les ConvergedSystem 200-HC, VMware avec Evo :Rail, VCE vSpex, Nutanix mais aussi Simplivity que nous avons rencontré récemment.

Joël Mollo, directeur régional Europe du Sud chez Simplivity, nous a ainsi expliqué les principaux points qui le distinguent de ses concurrents. A la différence des solutions de Nutanix et VMware – purement logicielles - la plate-forme Omnicube de Simplivity repose sur une association étroite entre un OS basé sur Linux baptisé Omnistack et des cartes accélératrices équipées de puces DSP (Omnicube Accelerator Card) pour garantir un traitement rapide et à la source de la déduplication et de la compression des données pour diminuer les flux. « On pourrait d’ailleurs parler de pré dedup (avant d’écrire la donnée sur le disque) pour définir le travail d’optimisation de la donnée réalisée par notre plate-forme ». Si VMware et Nutanix ont aussi mis le stockage à l’intérieur du serveur, Simplivity va plus loin en travaillant la donnée à la source – avec empreinte numérique - pour optimiser le trafic I/O dans les datacenters. Si l’architecture est ici aussi distribuée, elle démarre avec 2 noeuds pour monter jusqu’à 32. Et quand un serveur tombe, les ressources ne sont pas perdues puisque les appliances Omnicube travaillent en Raid 5 (pour les SSD) et 6 (pour les disques durs). Mais si les deux nœuds tombent, il est impossible de les reconstruire, il faudra passer par la case back-up.

Hyper-V supporté en 2016 

Autre différence avec Nutanix, le support des hyperviseurs ESXi et KVM, Hyper-V ne sera pas porté avant 2016. « La demande est aujourd’hui faible chez les clients », nous a indiqué le dirigeant. « L’accueil de notre solution est très bonne chez les clients qui utilisent déjà VMware puisque nous proposons des plug-ins pour vCenter. La prise en main est immédiate chez tous les utilisateurs des outils VMware ». Et un récent accord avec Cisco apporte la prise en charge d’UCS Director afin d’optimiser l’orchestration des infrastructures et d’automatiser le déploiement des VM. L’équipementier livre déjà des serveurs UCS C240 avec des cartes Simplivity. « L’idée est de constituer une vraie gamme avec différents partenaires pour répondre à tous les besoins des entreprises ».

Parmi les intégrateurs, Simplivity travaille déjà avec Arrows mais un second partenaire est attendu pour mieux couvrir toutes les plaques géographiques. Un centre de support européen clients et partenaires vient d’ailleurs d’être inauguré à Cork en Ireland avec – notamment - des techniciens parlant français. En France, l’équipe de Simplivity s’est considérablement étoffée avec 14 personnes dont quatre commerciaux, deux avant-ventes, deux sédentaires, un responsable channel, un responsable marketing et enfin un directeur technique Europe du Sud, Patrice Robert. Rappelons que la jeune entreprise a misé sur une distribution 100% indirect.

Une IPO attendue dans les 18 mois 

Joël Mollo nous a enfin indiqué que Simplivity comptait 35 clients en France dont Carglass, le Conseil Général des Hauts de Seine, la mairie d’Issy les Moulineaux, Klépierre, MediaServ et l’Établissement Français du Sang. Un tweet de Benoit Cazenave (voir ci-dessous), administrateur réseau de l’EFS, explique ainsi que 22 To de VM et un quart de Po de back-up sont stockés sur 12 To sécurisés, dédupliqués et compressés par une solution Simplivity. D’autres PoC sont en cours notamment dans une grande banque française.

Pour simplifier son infrastructure, l'EFS a basculé son SI sur des appliances Simplivity.

Et pour l’avenir, Simplivity, qui a levé 175 millions de dollars en mars dernier (Waypoint Capital, Partners, Charles River Ventures, DFJ Growth, Kleiner Perkins Caufield & Byers Growth et Meritech Capital Partner), envisage sereinement sa prochaine IPO (dans les 12 à 18 mois) avec une valorisation estimée à 1 milliard de dollars. Pas mal pour une entreprise fondée, il y a seulement six ans.