Pour la première journée des tech.days 2014 (au Palais des Congrès de Paris du mardi 11 au jeudi 13 février), les développeurs étaient une nouvelle fois à l'honneur. Comme le souligne Jean Ferré, directeur de la division développeurs plate-forme et écosystème, « ils sont au coeur du changement et de l'innovation dans la transformation numérique des entreprises ». Que ce soit dans les domaines de l'e-commerce, du smartgrid, des voitures connectées ou du big data, ils sont les seuls à pouvoir répondre aux besoins des utilisateurs. Une fois le tableau posé, l'éditeur a déployé ses solutions à destination des développeurs durant sa keynote inaugurale. David Catuhe, responsable des évangélistes techniques en France, et Pierre Lagarde, architecte solution au sein du Microsoft Technology Center, ont animé à un train d'enfer cette matinée avec de nombreuses démonstration : le projet Spark pour faciliter le développement de jeux vidéo, le projet Sienna pour concevoir des applications Windows 8, et App Studio pour créer des apps pour Windows Phone. Les développements dans les entreprises n'ont pas été oubliés avec Eric Vernié, en charge des relations avec les développeurs, venu sur scène expliquer comment les nouvelles API du Windows Runtime 8.1 vont s'intégrer à Windows 8 et Azure, notamment à travers un exemple d'authentification avec CredendialPicker à l'aide d'un mot de passe, d'une carte virtuelle ou d'une solution NFC.



David Catuhe, responsable des évangélistes techniques en France, et Pierre Lagarde, architecte solution au sein du Microsoft Technology Center.

Et pour mieux accompagner les développeurs, Microsoft a su faire évoluer son cloud Azure, avec une ouverture vers les plates-formes concurrentes. « Nous ne voulons pas verrouiller les clients chez un fournisseur », nous a ainsi confié Jean Ferré. « On prend acte qu'il y a d'autres technologies de cloud et nous supportons désormais Java, Oracle, PHP ou encore Ruby [...] Les différents frameworks et OS doivent tourner sur notre cloud, car nous devons proposer aux développeurs les langages qu'ils connaissent et qu'ils veulent utiliser ». Même son de cloche du coté des clouds souverains. « Il n'y a pas de raison que les clouds soient cloisonnés, cela n'a pas de sens pour les clients. Il n'y a pas de justification à l'existence d'un cloud unique ». Interrogé sur l'avenir de Microsoft suite à la nomination de Satya Nadella au poste de CEO, le dirigeant nous a confié que le slogan « Do more » engage l'entreprise vers une amélioration des services et des terminaux. Il s'agit également de ne pas être réservé à l'idée d'embrasser l'Open Source quand cela fait sens. « Nous poussons un positionnement pragmatique pour accompagner nos clients également utilisateurs de solutions Open Source». Ainsi, l'éditeur de Redmond a travaillé avec la fondation OpenStack sur le support de l'hyperviseur Hyper-V pour faciliter les croisements entre les différentes plates-formes clouds.

Des objets connectés au service des sportifs

Juste après la keynote, une table ronde a réuni un panel de qualité pour discuter d'objets connectés et de big data. Guillaume Pelletier, fondateur de Dotvision, est ainsi venu témoigner de son expertise sur les objets connectés dans les domaines de l'énergie et du sport. L'utilisation du framework Babylon.js a en effet permis à Dotvision de créer des interfaces 3D/WebGL dans IE 11 avec des temps de réponses très court pour enregistrer les déplacements des sportifs lors de trekking. La solution Dotvision Motion permet ainsi de suivre en temps réel les trekkings en montagne  organisés par Red Bull ou les courses de paddle. Pour assurer la collecte et le classement au bon endroit des données, Dotvision fait appel à un « hub objets » hébergé dans Windows Azure. « Chaque objet est connecté et interopérable. Ils discutent à l'intérieur du hub pour distribuer les processus. Un objet doit en effet être connecté au bon service et transiter sans stockage temporaire pour des questions de confidentialité ». Si besoin, la donnée peut être cryptée comme dans l'énergie par exemple.



Guillaume Pelletier, fondateur de Dotvision, est venu mettre en avant son expérience dans le domaine des objets connectés.

Autre témoignage, V-Traffic.com, une filiale de TDF qui fournit des informations sur la circulation routière. François Simoes, responsable OP chez V-Traffic.com, utilise depuis trois ans la plate-forme Azure pour aborder les fortes charges de travail en fonction de la météo et des bouchons. Si la société agrège sur ses propres serveurs les données issues de services publics comme Sytadin, Autoroute Traffic ou d'opérateurs comme Orange, elle recourt à Azure pour générer les cartes qui sont affichées sur son site web ou sur ses apps pour Windows Phone, Android et iOS. Seul bémol, l'affichage des informations n'est pas encore en mode temps réel à cause des problèmes de latence. V-Traffic fait également appel à HDInsight, le service de traitement Hadoop dans Azure, pour faire du traitement statistique et mieux qualifier les sources. Une bonne façon de voir comment les fournisseurs de données couvrent par exemple le territoire hexagonal. Très satisfait de sa collaboration avec Microsoft, M. Simoes avoue également réfléchir à une solution cloud hybride pour réduire le traitement en local. « Notre volume de données explose et on commence à être no limit, on doit s'industrialiser au niveau de la collecte d'informations ».