Pour l'ouverture de ses Techdays 2015, toujours au palais des Congrès porte Maillot à Paris, Microsoft a comme d'habitude mis l'accent sur les développeurs avec la présentation d'une démo baptisée Héraclès. Cette solution travaillée avec un client à partir de vraies données fait appel à du machine learning et du cloud pour optimiser l'accueil et l'identification des salariés et des visiteurs d'une entreprise avec bien sûr la mise en avant des technologies de l'éditeur de Redmond. L'autre élément attendu lors de cette matinée est bien sûr l'arrivée prochaine de Windows 10 qui va entraîner quelques changement pour les développeurs. IE 11, pour commencer, sera la dernière version d'Internet Explorer de Microsoft et fera progressivement place au navigateur pour l'instant connu sous le nom de code Projet Spartan. Pour accompagner en douceur les entreprises qui ont testé et retenu IE11 pour leurs solutions, Microsoft assurera encore quelque temps le support d'IE11 mais le Projet Spartan ne sera pas un simple navigateur alternatif mais le principal logiciel pour naviguer sur le web. 

Accompagner la fin de vie d'IE11

« De nombreuses entreprises ont encore besoin d'IE11 et d'ActiveX, IE n'est pas mort, on le gardera mais le futur passera par le Projet Spartan », a indiqué David Catuhe, principal program manager chez Microsoft, lors d'un point presse après la keynote du matin. « Aujourd'hui avec Windows Insider, il est possible d'essayer le nouveau système d'exploitation et de tester des choses comme le Projet Spartan », a expliqué M. Catuhe. « On reçoit 20 000 feedbacks par jour qui sont triés par un système machine learning pour sortir les traits importants comme par exemple la barre de navigation supérieure du Projet Spartan qui n'est pas aimée par les testeurs, on regarde donc si on ne va pas la descendre en bas ». C'est un peu la même histoire qu'avec le fameux ruban d'Office qui serait plébiscité par les utilisateurs...


Nicolas Gaume (au micro), directeur de la division DX, et son équipe lors de la conférence de presse du 10 février au Techdays.

Les Techdays sont aussi l'occasion de parcourir les allées pour découvrir et discuter avec des partenaires de Microsoft. Sur le stand « Points de vente », la start-up Quividi présente sa solution de traitement d'images en temps réel pour analyser et noter l'attention de consommateurs ou de spectateurs dans un magasin. Créé en 2006, cette entreprise qui emploie aujourd'hui une trentaine de personnes utilise des algorithmes développés en interne pour compter et mesurer l'attention des chalands devant un matériel PLV (écrans, affichettes, kakemonos...) afin de tester et comprendre l'importance et l'engagement des gens, nous a expliqué Ke-Quang Nguyen-Phuc. « L'idée est d'adapter les messages à la cible, seniors, jeunes, hommes ou femmes. » Les algorithmes de Quividi sont en effet capables de déterminer l'âge et le sexe des personnes passant devant les caméras afin d'affiner les messages promotionnels ou de personnaliser les services et les informations délivrés. On parle même de MtoC (Machine to Consumer) pour apporter une vision de son environnement à une machine comme un distributeur de boissons et de friandises afin de mieux cibler les clients en fonction de l'âge et du créneau horaire.

Des start-ups à suivre

Autre start-up, intégrée cette fois au programme BizSpark, Alkemics veut aider les entreprises et les marques à mieux comprendre leurs clients en exploitant un peu mieux les code-barres des articles dans les grandes enseignes de la distribution. Antoine Perrin, cofondateur et CTO, est venu indiquer lors du point presse de Microsoft qu'il utilisait des machines virtuelles Linux sur Azure avec des logiciels Open Source pour le moteur de recherche et de personnalisation des parcours clients. Et pour le traitement des données, la start-up recourt depuis deux ans à HDInsignt (Hadoop sur Azure) pour créer en quelques minutes des clusters d'une trentaine de noeuds pendant quelques heures.

Autre start-up intéressante, Reezocar qui a levé 400K€ pour accompagner les acheteurs de voitures d'occasion en France et en Europe. Vincent Deboeuf, cofondateur et CTO, nous a ainsi expliqué que le site Reezocar proposait 5 millions d'annonces en ligne contre 250 000 pour La Centrale ainsi que des services d'expertise et de livraison pour sécuriser un achat. Reezocar fait également partie du programme BizSpark depuis janvier 2014 suite à un POC technique reposant sur MySQL et code PHP.