Les études sur l'évolution du travail en lien avec la crise sanitaire se multiplient en ce moment. Dernière en date, celle réalisée par Capterra aborde la question de l’acquisition des compétences depuis le début du confinement ainsi que les intentions des collaborateurs en matière d’évolution de carrière. Pour collecter les données de ce rapport, le guide d’achats en ligne dédié aux solutions IT a mené une enquête en janvier 2021 auprès d’un panel de 1001 salariés basés en France et travaillant à plein temps ou partiel dans une PME. Ils sont tous issus de divers secteurs d’activité. Les résultats reflètent les lacunes de la formation depuis le passage au télétravail. En effet, 65 % des sondés disent n’avoir reçu aucun accompagnement dans la mise en place d’une collaboration à distance.  Seuls 16 % affirment que leur entreprise leur a proposé une formation en ce sens, tandis que 18 % se sont formés eux-mêmes. Malgré cela, 30% ont réussi à s’approprier des compétences logicielles de base.  Suivent la sécurité informatique (21 %), la création/développement de site web  ou d'applications (16 %) ainsi que la gestion de projet (13 %). Malgré ces éléments plutôt encourageants, l’étude relève des carences sur l’équipement numérique mis à disposition des télétravailleurs.

Un sentiment de submersion 

« On constate qu’un grand nombre d’entre eux n’utilisent aucun logiciel lorsqu’il s’agit de collaboration en ligne, de gestion du temps ou encore de formation en ligne, alors que le télétravail s’inscrit dans la durée », souligne Capterra, ajoutant que seule une entreprise sur deux se sert d'un outil de cybersécurité. À l’inverse, les apps de communication ainsi que les plateformes de stockage en ligne sont utilisés de manière assidue : plus de 6 personnes sur 10 recourent au moins à un outil de visioconférence ou de messagerie instantanée. Elles sont également plus de 70%  à s’appuyer sur un ou plusieurs services de stockage et de transfert de documents. Reste qu’une adoption précipitée technologies variées peut engendrer un sentiment de débordement chez certains collaborateurs. En effet, si 64 % se sentent à l’aise avec la quantité d’applications qu’ils doivent utiliser dans le cadre de leur travail (quelle que soit cette quantité), 36 % de répondants admettent se sentir dépassés par ces dernières. Dans ce contexte, plus de deux Français sur 10 désirent se mettre à la recherche d’un nouvel emploi une fois la crise sanitaire passée. 16 % admette ne plus autant apprécier leur poste et employeur depuis le début de la crise.

Parmi eux, 75 % ne trouvent plus satisfaction dans leur travail depuis le début de la pandémie (emploi devenu monotone, ennuyeux ou ayant perdu de son intérêt) tandis que 33 % ne sont pas satisfaits de la réaction de leur employeur face à cette crise. Plusieurs raisons ont remis en question leur envie de poursuivre leur emploi. Un bouleversement dans l’organisation (comme une modification de la charge de travail ou des objectifs) est la réponse majoritaire (57 %). En seconde et troisième position, on retrouve l’inefficacité du management à distance (17 %) ainsi que le manque de compétences (10 %).