Selon une étude réalisée par le Capgemini Research Institute, les citoyens habitants dans des villes sont en attente des services numériques connus sous le terme générique de « smart city » et seraient prêts à quitter les centres urbains si la délivrance de ces services n'était pas à la hauteur de leurs attentes. Ainsi, pour 58% des citoyens ayant répondu, les smart cities amènent un développement plus durable et, pour 57%, des services urbains de meilleure qualité. 36% des répondants seraient prêts à dépenser plus pour se loger dans une telle smart city, ce chiffre augmentant avec la jeunesse et le niveau de revenus. La pollution (42% des citoyens) et le manque d'initiatives durables (36%) sont des préoccupations majeures qui pourraient pousser les habitants des villes à les quitter.

Mais la smart city se fait attendre, du propre aveu des responsables municipaux également interrogés. Ainsi, 22% seulement déclarent avoir débuté un déploiement et 10% estiment avoir un vision avancée de la smart city. De la même façon, 42% jugent que les initiatives en matière de développement durable sont à la traîne et l'absence d'un tel programme est, pour 41%, l'une des principales conséquences de la non-adoption des technologies digitales de smart city. 70% des responsables mettent en avant leur difficulté à boucler leur budget et 68% affirment avoir du mal à financer le développement des services numériques.

La confidentialité des données au premier plan

54% des citoyens pensent que des grandes compagnies IT feraient mieux que leurs municipalités actuelles en terme de smart city. 73% plébiscitent l'amélioration de la qualité de l'air, bénéfique pour leur santé, dans les avancées récentes mais ce chiffre n'est que de 56% dans les villes sans les apports numériques de l'approche smart city. Cependant, les citoyens restent parfois méfiants. Par exemple, 63% des citadins interrogés à travers le monde estiment que la confidentialité de leurs données personnelles prime sur l'accès à des services urbains de premier ordre, ce malgré le fait que l'approche smart city suppose l'emploi de telles données.