Alors que le marché des PC souffre d'un point de côté, Apple, lui, trotte allègrement. Porté par le succès de ses ordinateurs mais aussi celui de ses iPhone, le Californien publie des résultats trimestriels qui dépassent les attentes des analystes. Ces chiffres, qui illustrent une juteuse période des fêtes de fin d'année, éloigneront peut-être les craintes liées à la santé déclinante de Steve Jobs, le patron et gourou du groupe. Ils contribueront aussi à stabiliser provisoirement le cours de l'action Apple, qui tangue au gré des rumeurs sur l'état de forme du PDG. Le résultat net pour le premier trimestre fiscal 2009, clos le 27 décembre, atteint 1,61 Md$, à peine plus qu'il y a un an (1,58 Md$) mais au-delà des espérances des analystes (1,27 Md$). Le chiffre d'affaires, quant à lui, gagne 6%, à 10,17 Md$. 2,5 millions d'ordinateurs vendus pendant le trimestre Il s'agit là « du meilleur trimestre de l'histoire d'Apple, dépassant pour la première fois le cap des 10 Md$ de revenu », peut-on lire sur le communiqué de presse. Curieusement, la phrase est attribuée à Steve Jobs, qui a pourtant annoncé, la semaine dernière, son retrait des affaires jusqu'en juin. Mais, hormis cette citation, nulle autre trace du co-fondateur d'Apple à l'occasion de la présentation de ces résultats. C'est Tim Cook - le PDG par intérim - et Peter Oppenheimer - le directeur financier - qui ont animé la conférence de presse. Au cours du trimestre, Apple a écoulé 2,5 millions d'ordinateurs, soit 9% de plus qu'un an auparavant. Si les 22,7 millions d'iPod vendus ne représentent qu'une croissance annuelle de 3%, les iPhone, de leur côté, se sont arrachés. Le constructeur en a livré 4,4 millions, un chiffre qui bondit de 88%. Au deuxième trimestre, Apple table sur un chiffre d'affaires compris dans une fourchette de 7,6 Md$ à 8 Md$.