Au cours de son troisième trimestre fiscal, clôt le 31 mars, Microsoft a vu son chiffre d'affaires augmenter dans la plupart   de ses divisions, à l'exception de son département divertissements et loisirs. Celui-ci s'est établi à 17,41 milliards de dollars, soit une hausse de 6% par rapport à la même période en 2011. Toutefois, le bénéfice net de l'éditeur, en légère baisse, s'est élevé à 5,11 milliards de dollars, et à 0,60 $ par action, contre 5,23 milliards de dollars, et 0,61 $ par action, un an plus tôt.

Microsoft rappelle que, l'an dernier à même époque, les profits engrangés avaient été réalisés grâce à un  avantage fiscal ponctuel de 461 millions de dollars, soit  0,05 $ par action, lié à accord fiscal avec le gouvernement des États-Unis. En excluant cet élément, le bénéfice par action du trimestre écoulé aurait augmenté de 7% par rapport à 2011. Néanmoins,  les résultats de la firme de Redmond ont dépassé le consensus   des analystes financiers interrogés par Thomson Reuters qui  prévoyaient 0,58 $ de bénéfice par action et 17,18 milliards de dollars de revenus.

Forte demande des clients sur Office et serveurs

Le PDG de Microsoft, Steve Ballmer, a qualifié ces résultats de « solides », dans un communiqué, et a rappelé que sa société se trouvait dans un important cycle de mise à jour, incluant les prochaines versions de solutions clés pour les entreprises et le grand public, comme Windows et Office.

«Nous avons relevé une forte consommation des entreprises  sur nos produits Office et serveurs et une demande continue pour les solutions PC, qui ont contribué à ce que nous réalisions  une croissance solide », », a déclaré Bill  Koefoed, directeur général chargé des relations entre l'éditeur et les investisseurs, au cours d'une conférence téléphonique. «En plus de cette hausse de nos revenus, nous avons été en mesure de faire progresser nos marges en mettant l'accent sur la gestion des coûts », a t-il ajouté

De nombreux experts de l'industrie voient les 12 à 18 prochains mois comme une période cruciale pour Microsoft, bousculé par la vague du cloud computing, une menace pour son business model historique, basé sur le « on-premise ».


Faire face à des concurrents comme Google et d'Apple

Des porte-parole de Microsoft ont indiqué à maintes reprises que la stratégie de la firme qui consistait à proposer des options hybrides pour le déploiement de logiciels dans le cloud et sur site était la bonne et qu'elle donnait les résultats attendus. Toutefois, le groupe est soumis à une forte pression de tous les côtés, et doit notamment faire face à la suite Google Apps, qui est en concurrence directe avec Exchange et Office. Microsoft se trouve également à la traîne sur le marché des tablettes et  des smartphones, derrière l'iPhone et l'iPad d'Apple, ainsi que les terminaux mobiles sous Android. Ses préoccupations sont accentuées par la tendance « bring-your-own-device » (BYOD) qui conduit les utilisateurs à apporter au bureau leurs équipements sous iOS et sous Android.

Donc, l'essentiel repose sur le succès des futurs produits, comme la famille des systèmes d'exploitation de Windows 8  pour PC de bureau, portables, tablettes et, éventuellement,  smartphones, de même qu'Office 15. Ensemble, Windows 8 et Office 15 sont conçus pour être conviviaux, comme en témoigne le développement de l'interface Metro, qui propose un affichage en mosaïque destiné aux écrans tactiles. Au cours de la conférence téléphonique, les responsables de Microsoft ont également souligné le niveau des ventes aux entreprises qu'ils  considérent comme exceptionnelles.

« Les entreprises continuent d'investir sur du long terme dans la plate-forme Microsoft », s'est félicité Bill Koefoed, ajoutant que grâce à cela, les ventes de licences multi-annuelles avaient atteint approximativement 40 % des revenus. Il a également souligné qu'au cours du trimestre, Microsoft avait enregistré une forte croissance d'accords d'entreprise autour de ses licences (Enterprise Agreement) que ce soient de nouveaux contrats ou des renouvellements.