Donald Trump continue son grand ménage à la tête des institutions américaines. Le président nouvellement élu, qui a pris l'habitude de placer ses proches à la tête des différents organes du pouvoir, vient de nommer Ajit Pai à la présidence de la Federal Communications Commission (FCC). Celui-ci siégeait déjà à la commission depuis 2012, sa nomination n'a pas à être validée par le Sénat. Opposé au principe de la Neutralité du Net, il s'était publiquement opposé à la classification du haut débit comme un service public, en février 2015. Pour Ajit Pai, les règles qui en découlent peuvent potentiellement amener de nouvelles taxes que les fournisseurs d’accès vont répercuter sur leurs clients ou déduire de leurs investissements consacrés aux déploiements.

« Nous allons faire en sorte, avec l'Administration, mes collègues de la commission et les membres du congrès, de trouver la meilleure façon d'apporter à tous les Américains les bénéfices de l'ère numérique », a déclaré Ajit Pai lors de son investiture. Il avait vertement critiqué les plans pour la neutralité du Net mis en place par son prédécesseur Tom Wheeler, soutenu par Barack Obama. Il y a fort à parier qu'il s'emploie rapidement à les détricoter une fois que la FCC sera au complet. Donald Trump doit, en effet, nommer encore deux membres, un Républicain et un Démocrate (pour un total de trois Républicains et deux Démocrates).

Mike Pompeo nommé directeur de la CIA

Une autre nomination était très attendue, celle du nouveau patron de la CIA. Et comme pressenti, c'est Mike Pompeo qui a été présenté lundi par le vice-président Mike Pence. Il a prêté serment hier soir, 23 janvier. Les détracteurs du nouveau patron de l'agence américaine de renseignement craignent un rétropédalage sur plusieurs réformes liées à la protection de la vie privée, notamment sur la question de la collecte en vrac des métadonnées issues des téléphones portables. Mike Pompeo s'est déjà clairement affiché en faveur d'une telle mesure. Certains estiment que le nouveau patron de la CIA serait en faveur d'une restriction du chiffrement pour le grand public et aussi d'un encadrement des réseaux sociaux.