En juillet dernier, le magazine Wired avait raconté comment deux hackers (Charlie Miller et Chris Valasek) avaient réussi à prendre à distance - via le module de communication cellulaire - le contrôle d’une Jeep Cherokee. Cet exploit, réalisé juste avant la conférence Black Hat à Las Vegas, avait obligé le groupe Fiat-Chrysler à sortir en urgence un correctif pour sécuriser plusieurs de ses véhicules (1,4 millions de voitures concernées).

La démonstration de deux chercheurs en sécurité (le premier chez Twitter et le second chez IOActive) n’est pas restée sans conséquences puisqu’Uber a décidé de recruter les deux profils. Docteur en mathématique, Charles Miller a notamment travaillé pour la NSA et Twitter avant de rejoindre Uber (voir illustration ci-dessous). De son coté, Charlie Miller travaillait comme directeur de la recherche sur la sécurité des véhicules chez IOActive. Dans un communiqué, Uber indique que ces ceux experts vont rejoindre son centre des technologies avancées qui a ouvert en février dernier à Pittsburgh pour travailler avec les chercheurs de l’université de Carnegie Mellon. Dans une communication bien orchestrée, Raffi Krikorian, qui dirige cette unité de recherche Uber sur les voitures autonomes, a tweeté vendredi dernier un message de bienvenu aux deux hommes.

Comme Google, Apple, Audi, Mercedes, BMW et des équipementiers comme Delphi ou Valeo, Uber travaille d’arrache-pied sur les moyens de transport de demain. L’idée n’est pas remplacer tous les véhicules par des voitures autonomes mais de proposer des VTC auto-conduits disponibles sur réservation. Google a d’ailleurs reçu les autorisations nécessaires pour démarrer des essais en Californie, au Nevada et dans le Michigan. On ne sait pas encore si la firme de Mountain View concurrencera directement les services d’Uber ou se contentera de céder sa technologie à des constructeurs mais la compétition s’intensifie.