Plus populaire pour ses capacités sur le poste de travail, la distribution Linux de Canonical, Ubuntu, est aussi compétente dans le monde des serveurs. C'est du moins ce que veut rappeler son promoteur quelques jours avant la sortie de sa version 7.04, baptisé Feisty Fawn. Pour cela, les capacités de virtualisation de cette nouvelle version ont été mises en avant. « La virtualisation s'impose dans les salles de serveurs, et nous avons fait de son ajout l'une des priorités de notre dernière version explique Jane Silber, directrice des opérations de Canonical. Nos utilisateurs veulent du choix et une facilité d'utilisation. En conséquence, qu'il serve d'hôte ou de système d'exploitation hébergé, Ubuntu 7.04 supportera les outils de virtualisation commerciaux comme VMWare, et les projets Open Source comme Xen et KVM (Kernel-based Virtual Machine). » Pour supporter les outils de VMWare, Feisty Fawn va s'appuyer sur paravirt-orps, un projet Open Source jusqu'ici négligé des distributions mieux implantées sur le marché des serveurs. Celles-ci, telles Red Hat Enterprise Linux ou Suse Linux Enterprise Server de Novell, lui préfèrent en effet Xen. Selon Mark Shuttleworth, directeur exécutif de Canonical, Xen nécessite l'implantation d'un noyau dédié à son usage, contrairement à paravirt-orps ou KVM qui peuvent se contenter d'un même noyau : « Cela rend difficile de travailler avec Xen. J'espère que dans la prochaine version, les développeurs de Xen s'impliqueront. » De plus, grâce à KVM, Ubuntu peut tirer parti des aides matérielles à la virtualisation AMD-V et Intel VT. Cette nouvelle version d'Ubuntu n'offrira un support complet que pendant 18 mois. Pour profiter d'un support de cinq ans similaire à celui de la version actuelle, il faudra attendre octobre et le lancement de la version 8.04. A noter que depuis un an, Ubuntu supporte l'architecture Sparc des serveurs Sun.