Le French Tech Visa évolue. Ce dispositif a été lancé en janvier 2017 par le président de la République Emmanuel Macron pour attirer des talents numériques étrangers en France. Comme annoncé le 13 mars 2018 par le secrétaire d’Etat chargé du numérique Mounir Majhoubi), les start-ups françaises pourront bénéficier de conditions assouplies pour encourager l’immigration professionnelle de profils technologiques. Depuis le 1er mars 2019, ce titre de séjour permet à toutes les entreprises considérées comme innovantes de recruter des employés étrangers de manière accélérée. Pour y prétendre, l’entreprise devra attester d’un caractère innovant, reconnu par le Ministère de l’économie et des finances et respecter l’un des trois critères suivants : être ou avoir été bénéficiaire au cours des cinq dernières années d’un soutien public à l’innovation, avoir une partie de son capital détenue par une entité ayant pour objet principal de financer ou d’investir dans des entreprises innovantes et dont les titres ne sont pas cotés. Enfin, être ou avoir été accompagnée au cours des cinq dernières années par une structure  de soutien.

Les start-ups ayant répondu à l’une de ces trois conditions pourront bénéficier de ce dispositif et demander en ligne, sur une plateforme dédiée, une lettre attestant (pour 3 ans) de leur caractère innovant. Un « French Tech Visa » leur sera alors délivré à condition toutefois que le contrat de travail du futur salarié soit en lien avec le projet de R&D de l’entreprise ou avec son développement économique, social, international ou environnemental. Le montant de la rémunération devra également être supérieur à deux smics annuels brut, soit 36 509 euros. Une fois délivré, ce visa sera valable pour une durée de quatre ans. Gratuit et sans condition de diplôme, il permettra par exemple de recruter une plus grande variété de profils, y compris des personnes qui auraient interrompu leurs études pour se former par leurs propres moyens. Le processus sera identique pour la quasi-totalité des pays d’origine des employés recrutés.

Une version du passeport-talent revisitée

Pour le secrétaire d’Etat chargé du numérique Mounir Mahjoubi, attirer les meilleurs profils internationaux constitue un levier décisif pour faire monter en puissance les start-ups de l'Hexagone. Pour ces jeunes entreprises, le temps est clé, a t-il exposé dans un communiqué. Nous devons leur donner les moyens d’attirer la « perle rare » rapidement, simplement, où qu’elle soit dans le monde. »  Rappelons qu’un passeport-talent avait été mis en place à la fin de l’automne 2016 pour encadrer l’immigration professionnelle. Il prévoyait de délivrer une carte de séjour d’une durée maximale de 4 ans, pour la personne concernée et, le cas échéant pour sa famille. Toutefois, seule une dizaine de catégories de profils étaient concernés par cette disposition.