Même s'il est entendu que l'essentiel de la relation juridique de l'entreprise et du salarié est géré par la DRH, le quotidien est bien entre les mains des collègues et des supérieurs hiérarchiques. Il est donc essentiel à tout dirigeant de maîtriser les bases du droit du travail pour savoir trouver les bonnes formes de relations contractuelles, gérer les éventuels conflits et surtout éviter de commettre des fautes qui pourraient porter préjudice à son entreprise voire lui valoir une sanction (éventuellement pénale). Mais le DSI, comme la majorité des des dirigeants d'entreprises, ne sont ni juristes ni spécialistes de la gestion des ressources humaines. La parution d'un guide très pratique sur le droit du travail leur est donc très utile.

Tenant compte des réformes les plus récentes, la septième édition de « Le droit du travail en 350 questions » vient de paraître aux éditions Gereso. Signé par Jean-Philippe Cavaillé, un expert des ressources humaines opérant depuis quinze ans en milieu industriel international, cet ouvrage explicite de manière claire et didactique tout ce qu'un manager doit connaître du droit du travail. Il repose sur une logique question-réponse et sa rédaction est donc très structurée. Pas de bavardage ni de jargon dans cet ouvrage d'une grande clarté : il est bien adapté à tout cadre dirigeant non-spécialiste.

Les questions sont regroupées par grands thèmes, permettant une lecture par consultation en cas de question ponctuelle. Le début de l'ouvrage revient d'abord sur les grands principes généraux, les juridictions compétentes et les grands interlocuteurs (inspection du travail, médecine du travail...). Ensuite viennent les grandes étapes du « cycle de vie » du contrat de travail : embauche, clauses du contrat de travail, modification, pouvoir disciplinaire de l'employeur, les différents types de rupture... sans oublier les cas particuliers (CDD, contrats aidés, stages...). Les fautes potentielles du manager sont également étudiées : harcèlement, discrimination... Ces points nécessitent une vigilance particulière des cadres dirigeants et les détails apportés par l'auteur sont précieux. La deuxième partie de l'ouvrage est consacrée aux relations collectives et, sauf dans les cas de DSI filialisées, celle-ci concernera moins les non-spécialistes.