Les correctifs de failles critiques sont monnaie courante dans le monde du logiciel. Ils le sont un peu moins lorsqu'ils touchent plus précisément les moteurs de protection anti-malwares des solutions de sécurité. C'est pourtant ce qui vient de vivre Microsoft qui a corrigé en urgence une vulnérabilité critique dans son moteur de protection anti-logiciels malveillants, Malware Protection Engine. Ce dernier se retrouve au coeur de nombreux outils de sécurité de l'éditeur comme Forefront Endpoint Protection 2010 et Security pour SharePoint Service Pack 3, Endpoint Protection, Intune Endpoint Protection, System Center Endpoint Protection, mais aussi Security Essentials et Defender pour Windows 7, 8.1, RT 8.1, 10 (dont les builds 1511 et 1607).

« La mise à jour corrige une vulnérabilité qui pourrait permettre l'exécution de code à distance si le moteur de protection anti-logiciels malveillants de Microsoft scanne un fichier spécifiquement conçu à cet effet », indique dans un bulletin de sécurité Microsoft. « Un attaquant qui exploiterait avec succès cette vulnérabilité pourrait exécuter du code arbitraire dans le contexte de sécurité LocalSystem du compte et prendre le contrôle du système ». L'éditeur précise que les administrateurs en entreprise et les utilisateurs finaux n'ont pas à effectuer de mise à jour spécifique, cette dernière étant, au maximum, effective au cours des 48h ayant suivi la parution de ce bulletin, à savoir ce lundi 8 mai. 

Une réactivation de protection antimalware qui peut s'avérer dangereuse

Pour s'en assurer - et comme il vaut mieux parfois prévenir que guérir - mieux vaut vérifier dans les paramètres le numéro du moteur de protection anti-malwares. Son numéro de version doit ainsi être égal - ou supérieur - à celui-ci : Version 1.1.13704.0. Il faudra donc aussi se montrer particulièrement vigilant sur les systèmes où, par exemple, la protection anti-malware dans Windows Defender a été désactivée depuis longtemps au profit d'une autre solution, et que l'on décide de réactiver un jour pour plus de sécurité. Une façon comme une autre de vérifier à ses dépens une fois encore que le mieux est l'ennemi du bien...