Voilà une histoire qui pourrait bel et bien brouiller le français Valeo avec Nvidia. Le premier vient de déposer plainte contre le second pour violation de secrets des affaires. Selon Valeo, un ingénieur de Nvidia, Mohammad Moniruzzaman, qui travaillait auparavant pour la firme française aurait montré par erreur ses fichiers de code source sur son ordinateur alors qu'il partageait son écran lors d'une visioconférence entre les deux sociétés. Les personnes de Valeo ont rapidement reconnu le code et ont pris des captures d'écran avant que le salarié ne soit informé de son erreur.

L'équipementier automobile précise dans sa requête que son ex-employé avait dérobé « des dizaines de milliers de fichiers » et 6 Go de code source peu de temps après avoir travaillé sur le développement d'un logiciel d'aide au stationnement et à la conduite. Il a ensuite quitté Valeo quelques mois plus tard et a emporté les informations volées avec lui lorsqu'il a obtenu un poste de direction chez Nvidia. A ce poste, il a travaillé sur ce même projet d’où sa présence à cette visioconférence.

Une visioconférence qui pourrait coûter très cher

Selon Valeo, son ex-employé a admis avoir volé le code du logiciel. Lorsque la police allemande a perquisitionné le domicile de Mohammad Moniruzzaman suite à la plainte déposée en Allemagne, elle a notamment trouvé la documentation et le matériel liés à ce vol. En septembre dernier, une première condamnation de 14 400 euros d'amende donc été prononcée par le tribunal de Stuttgart. Après ce premier résultat, Valeo s’attaque cette fois-ci à Nvidia et porte plainte en Californie, expliquant que la conduite de Mohammad Moniruzzaman a donné au fournisseur un « avantage illégitime » et lui avait permis d’économiser « des millions, voire des centaines de millions de dollars en coûts de développement et généré des bénéfices qu'elle n'avait pas correctement gagnés et auxquels elle n'avait pas droit » en volant ses secrets commerciaux.