Pour Jean Paul Smets, directeur de ViFib, filiale du groupe Nexidi « au lieu de donner des subventions aux entreprises dans le très haut débit, nous les déplaçons vers les particuliers ». La jeune société propose en effet de manière expérimentale d'offrir 30 euros par mois (un abonnement à la fibre optique qui coûte aujourd'hui entre 29,90 et 49 euros) contre l'installation de 2 PC serveurs chez soi. Ces derniers sont des mini-PC, équipés de processeurs Intel Core i7 860 avec 4 coeurs. Ils embarquent 8 Go de Ram et un SSD de 80 Go.

A la question de la surcharge de la facture d'électricité, Jean Paul Smets a des arguments « les serveurs consomment 150 watts en régime permanent, soit 10 euros/mois/serveur. Donc avec 2 serveurs, le surcoût est de 20 euros, le particulier est toujours bénéficiaire de 10 euros.

Aujourd'hui, une centaine de serveurs ont été déployés. A noter aussi, que ViFib utilise la norme IPV6 et que cela réduit pour l'instant le nombre d'opérateurs pris en compte, au seul Free. Ce dernier gère en effet la translation des adresses IPV4 au format IPV6 . Pour développer son offre, ViFib va installer prochainement un magasin de vente en ligne.

Obtenir un maillage de serveurs


Jean Paul Smets annonce la couleur « nous craignons un effondrement du marché de l'hébergement et un système de serveurs répartis peut apporter autant de fiabilité qu'un système centralisé ». Le dirigeant souhaite éprouver à travers cette expérimentation, la disponibilité en cas de reprise d'activité. Pour aboutir à cette fiabilité, ViFib a travaillé sur les paramétrages techniques de certains logiciels, comme par exemple, Joomla ou Drupal dans la gestion des contenus.

Les premiers serveurs installés vont servir à TioLive, éditeur d'ERP Open Source, présidé par Jean Paul Smets. Ce dernier envisage d'internationaliser son offre vers des destinations très fibrées « Tokyo, Hambourg et Seoul ». Il semble qu'une multinationale s'intéresse déjà à ce projet. A suivre...