Selon l'analyste Philippe Nieuwbourg, les trois « V » classiques du big data (Volume, Vélocité, Variété) ne suffisent plus. Il faut en ajouter deux : la Visualisation et la création de Valeur. Il s'exprimait lors du symposium organisé par l'éditeur d'outils décisionnels MicroStrategy le 22 novembre 2012 à Paris. Il a cependant averti que la notion de « visualisation » devait être comprise comme l'inverse de « simplification à outrance ». Il ne s'agit en effet pas de réduire l'information disponible mais au contraire de rendre disponible toute l'information dans toute sa richesse. Ce sera un enjeu majeur du big data das les années à venir, montrant quelques exemples de nouveaux types de schémas utilisant l'imagerie vidéo 3D.

La valeur, quant à elle, s'entend aussi bien pour les métiers de l'entreprise que pour ses clients. Ainsi, dans le secteur automobile, faire remonter, à partir des véhicules, des données sur le comportement de conduite des conducteurs, les croiser avec les données météorologiques ou de géolocalisation, peut permettre aux services de recherche et développement d'améliorer sensiblement les véhicules. De la même façon, l'analyste a révélé qu'un opérateur télécom français était en ce moment en train de mixer les données de sa GRC et des données techniques de son réseau pour vérifier la qualité effective du service rendu. Cette vérification permet de prendre des mesures en amont d'une plainte d'un consommateur et, si possible, d'éviter cette plainte voire de prendre l'initiative du contact avec le client pour l'assurer de l'attention portée à la qualité du service.

D'autres analystes comme Ray Wang ou Dave Beulke mettent en avant depuis longtemps les 5 V du big data et ce ne sont pas toujours les mêmes.