"Trois fois plus efficace que les autres solutions de virtualisation sur architecture x86". Cette affirmation d'Oracle à propos d'Oracle VM, sa toute nouvelle offre de virtualisation, a fait bondir VMWare, l'actuel numéro un du secteur. Quelques heures après, s'affichait sur le blog de l'équipe technique de VMWare un article intitulé "dix raisons pour lesquelles les bases Oracle fonctionnent mieux sur VMWare." La première affirmation est, bien sûr, la plus importante : sous ESX, un SGBD Oracle fonctionnerait (presque) aussi vite qu'en mode natif. Difficile de faire mieux. Est ensuite évoqué la capacité d'ESX à supporter 63 000 accès par seconde, soit cinquante fois ce que génère habituellement une base. Enfin, VMWare rappelle que la dernière version de son hyperviseur permet de dédier 64 Go de mémoire vive à une base. L'article est suffisamment long et détaillé pour que l'on comprenne très vite que l'argumentaire était déjà prêt. A cela rien d'étonnant puisque Oracle VM n'est qu'une des itérations de l'hyperviseur Xen sur Linux. Et, d'ailleurs, Larry Ellison est à la fois le roi des rodomontades et un monstre de pragmatisme : sa société reste partenaire de VMWare. A peine quelques semaines après sa découverte par le grand public à la suite de sa mirobolante introduction en bourse, VMWare doit s'habituer au fait que l'on peut être à la fois la coqueluche des marchés financiers et la bête noire de tous les éditeurs logiciels. A moins qu'il ne s'agisse des deux faces de la même médaille.