Après la matinée d'hier consacrée à l'infrastructure, la seconde keynote de VMworld Europe à Barcelone était axée sur le poste de travail. Si Steve Herrod, CTO de VMware, est bien sûr revenu sur les bénéfices de View, l'accent principal a été mis sur Mirage et Horizon Suite.

Issue du rachat de la start-up Wanova, la technologie Mirage est un bon complément à View pour conserver et accompagner la transformation des postes de travail. Notamment pour la migration d'un ancien OS vers un plus récent et pour proposer de nouveaux services aux utilisateurs. Concrètement, Mirage permet de cloner les postes de travail sur le datacenter en faisant abstraction de la couche matérielle. « Avec Mirage, la synchronisation est permanente entre le poste de travail et l'image sur le datacenter qui compare ensuite en permanence le master avec le local», a expliqué sur scène Steve Herrod. La mise en conformité de l'image local et du serveur se fait ensuite de manière incrémentale pour revenir si besoin à une version précédente. Le passage de Windows XP à Seven est également possible tout en gardant ses données, ses préférences et ses applications. Et le retour à XP est toujours possible grâce aux sauvegardes dans le datacenter. La déduplication est bien sûr de la partie pour économiser de l'espace de stockage et réduire les coûts.

Avec Mirage, l'utilisateur peut également accéder à son environnement de travail depuis n'importe quel PC ou tablette et en cas de vol ou de perte de son poste de travail, il est possible restaurer l'image du serveur dans une machine virtuelle ou d'installer la dite image sur un poste de travail physique. A la différence de View, Mirage est utilisable en mode offline avec resynchronisation une fois connecté au réseau. VMware fonde de grands espoirs sur Mirage et un projet de déploiement sur 50 000 postes est déjà à l'étude au ministère de la Défense.

Horizon Suite arrive en bêta

A l'occasion de cette manifestation, VMware a également mis en avant Horizon Suite qui arrivera en version bêta à la fin de l'année. Ce programme rassemble App Manager, Horizon data (anciennement Octopus) et Mobile. Avec App Manager, il sera possible de déployer des applications localement, Horizon data ets une plate-forme de type DropBox à la sauce VMware enfin Mobile propose un hyperviseur pour les smartphones Android et des applications sécurisées pour les terminaux iOS. Sur Android pas de problème, VMware a pu développer un hyperviseur de type 2 (sur la base du travail de Trango) pour proposer un environnement de travail distinct de l'OS de base du terminal. Ainsi, en fonction de leurs privilèges, les utilisateurs peuvent accéder aux ressources dont ils ont besoin pour travailler à distance. Chaque entreprise pouvant proposer à ses employés l'accès à une boutique d'apps dédiée.

Les liaisons entre le smartphone et le réseau de l'entreprise peuvent bien sûr passer par un VPN crypté et en cas de perte du smartphone, ce dernier peut être effacé à distance pour en laisser subsister que la partie personnelle. Même cas de figure en cas de départ de l'employé de l'entreprise. A terme, l'idée est de laisser les utilisateurs choisir leurs outils informatiques (PC ou Mac, iPhone, iPad, Blackberry, Windows Phone ou Android) et de leur donner un accès identique aux services de l'entreprise grâce aux solutions de virtualisation de l'éditeur.

Sur iOS, les choses sont moins faciles pour l'éditeur qui pour l'instant ne peut que proposer des applications sécurisée. Ces dernières afficheront un petit logo pour indiquer qu'elles sont affiliées à Horizon Mobile et limiteront certaines actions comme par exemple le couper-coller de texte d'une app sécurisée vers une app normale. « Il s'agit de limiter les usages inappropriées dans les entreprises comme nous l'a expliqué Sylvain Siou, directeur technique de VMware France. Selon ce dernier, l'accueil est très bon dans les entreprises françaises et certains métiers qui utilisent déjà intensivement des tablettes iOS pour stocker et consulter des documentations techniques confidentielles sont sur les rangs.