Traditionnellement, les supercalculateurs de Cray sont achetés par le ministère de la Défense et les universités, mais le constructeur américain vend aussi ses machines à des compagnies pétrolières, des fabricants d'équipement et d'autres grosses entreprises qui ont besoin de machines puissantes pour la recherche. Le prix du supercalculateur XC30 démarre à 500 000 dollars. Mais « l'an prochain, Cray prévoit également de sortir une petite version du XC pour les entreprises », a déclaré Barry Bolding.

Bon nombre de technologies présentes dans le XC30, Aries compris, ont été en partie financées avec la récompense reçue par Cray de l'agence Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) dans le cadre de son programme High Productivity Computing System. « Le programme a été conçu pour faire émerger une prochaine génération de supercalculateurs de production», a déclaré le vice-président du marketing d'entreprise chez Cray.

Un système pouvant atteindre 100 Petaflops

Chaque armoire XC30 fournira 66 téraflops et pourra être agrégée en un système offrant plus de 100 petaflops. Chaque armoire sera composée de trois châssis, avec 16 lames par chassis et 4 noeuds par lame. Le système peut comporter pas moins de 92 544 noeuds, chacun supportant jusqu'à 128 Go de mémoire DDR3. Dans un premier temps, Cray va utiliser pour son système les processeurs Intel Xeon E5-2600. Eventuellement, les systèmes XC pourront également utiliser des coprocesseurs Intel Xeon Phi associés à des GPU Tesla de NVIDIA basés sur l'architecture Kepler de prochaine génération. Les superordinateurs XC sont également dotés d'un type de refroidissement particulier qui utilise à la fois l'air et l'eau et ils n'obligent pas à respecter la configuration aile chaude/aile froide.

Les systèmes tournent sous le Cray Linux Environment, un pack logiciel qui inclut le système d'exploitation Linux, le système de fichiers Lustre, le support du langage de programmation parallèle Chapel, et SLURM (Simple Linux Utility for Ressource Management).

Cray a déjà vendu six XC30 à des organismes comme le CSCS (Swis National Supercomputing Center), le Finish IT Center for Science, le National Energy Research Scientific Computing Center (une entité du Ministère de l'Energie) et le Centre de Calcul Haute Performance de l'Université de Stuttgart en Allemagne.