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Développement durable

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(15/01/2010 17:10:28)
Pour 2010, Atos Origin mise sur le cloud et l'informatique verte
« Certains de nos clients pensent déjà à l'après crise et nous interrogent sur les solutions qui leur permettront d'assurer la croissance de demain » a expliqué Thierry Breton, le PDG d'Atos Origin. « Et pour faire face aux indispensables ruptures auxquels nos clients devront faire face cette année, nous allons leur proposer une série de quatre nouvelles offres en 2010 » poursuit l'ex-ministre des Finances. Premières annonces hier, jeudi 14 janvier, avec Atos Sphere, une plate-forme cloud reposant sur le savoir- faire et les ressources internes (45 datacenters répartis dans le monde dont 8 globaux notamment à Aubervilliers ou Hong Kong), et Ambition Zéro Carbone, combinant conseil en développement durable et services pour optimiser les infrastructures. Suivront dans l'année la présentation des offres applicatives packagées (Smart Utilities), de l'ECM et de la Collaboration, puis du Context aware Computing (les applications mobiles tenant compte du contexte, à savoir la localisation, les ressources et les personnes disponibles), et enfin du Social Computing (le développement des réseaux sociaux dans et en dehors des entreprises). Réduire le coût de son système d'information avec un cloud Dans le domaine du cloud computing, Atos Origin exploite le savoir-faire issu de l'acquisition de Wordline pour proposer des services à la demande facturés à l'usage. « Les technologies mises en place dans le domaine du cloud vont nous permettre de proposer de nouvelles approches à nos clients avec à la clef des économies substantielles puisque l'investissement sera beaucoup moins lourd qu'avec une infrastructure classique » a précisé Thierry Breton. « Évolutivité, paiement à l'usage, expertise technologique, souplesse de mise en oeuvre... le cloud n'est pas une vague comme les autres. Nous changeons de modèles économique et technologique ». Une bibliothèque avec une centaine de modules applicatifs accompagne l'offre Sphere qui ambitionne de fournir des plates-formes fonctionnelles dans des environnements hétérogènes. Et ce, dans un domaine privé ou public. « Bien souvent nos clients commencent par nous demander un cloud privé avant d'accepter de mutualiser certaines ressources pour réduire les coûts » poursuit le PDG d'Atos Origin. Parallèlement, Atos étudie également la mise en place de services spécifiques à destination des grosses PME comme la gestion de postes clients, la migration de données ou encore des tests de non-régression (par exemple avec SAP). « Des services hier inaccessibles financièrement aux PME en raison des investissements qu'ils impliquent » a précisé Thierry Breton. [[page]] Interrogé lors de cette conférence de presse sur la récente union sacrée de Microsoft et de HP autour du cloud, le PDG d'Atos Origin a élégamment botté en touche en expliquant que « cette annonce de Microsoft et de HP pour simplifier la mise en place de cloud reste une offre propriétaire. Nous sommes partenaires de Microsoft et nous proposons aujourd'hui notre propre cloud (...) avec des services de gestion et de migration reposant sur VMware. Nous sommes bien placés pour offrir la solution la plus riche à nos clients ». Arnaud Ruffat, président d'Atos Origin France précise encore que « la multiplication des solutions est une bonne chose, mais que la question de l'interopérabilité reste très importante. Attention aux solutions verrouillées. Si un client nous le demande pourquoi pas, mais nous nous efforçons toujours de bien évaluer les besoins pour proposer la meilleure solution». Face aux solutions d'Amazon, de Google ou de Microsoft, Atos Origin met en avant son expertise en terme d'intégration pour assurer la sécurité, la qualité de service, la conformité et la gestion des incidents. Et pour répondre aux contraintes géographiques concernant l'hébergement de données sensibles, Atos peut compter sur ses datacenters régionaux disséminés à travers le monde. Enfin comme avec ses contrats d'infogérance, Atos s'engage à compenser les émissions carbones liées aux prestations green cloud fournies à ses clients. Pour une informatique plus verte La compensation de l'empreinte carbone informatique est d'ailleurs le deuxième cheval de bataille d'Atos Origin avec le programme Ambition Zéro Carbone. Une cinquantaine d'experts, relayés par des consultants généralistes suivront la quinzaine de projets Green IT en cours. Plusieurs outils sont proposés aux entreprises : mesure de la consommation énergétique, amélioration des infrastructures, diagnostic carbone et enfin réduction et compensation de ce maudit CO2. Partenaire infrastructures des Jeux Olympiques de Vancouver, Atos Origin développe par exemple une architecture pauvre en carbone et s'engage à compenser les émissions de CO2 avec des projets environnementaux (plantations d'arbres, éoliennes...). Une démarche pro-active qui peut être appliquée à tous les nouveaux projets informatiques ou simplement adaptée à des infrastructures existantes. (...)
(14/01/2010 11:43:05)Un autre service de recyclage de mobiles avec La Poste
Après un test mené dans le Sud-ouest de la France, La Poste décide d'étendre son service de collecte et recyclage des téléphones portables à l'ensemble de la France. Il suffit aux propriétaires d'appareils hors d'usage de se connecter sur Love2Recycle.fr pour connaître le montant du rachat. Il ne leur reste plus qu'à retourner le téléphone usagé par Lettre Max envoyée gratuitement à domicile, affranchie et prépayée et à attendre un chèque de compensation. Les mobiles récupérés seront traités de manière appropriée notamment en valorisant les matières premières qui peuvent l'être pour les téléphones qui ne peuvent plus être réutilisés. Ceux encore utilisables seront revendus aux pays émergents. Bouygues Telecom a fait une annonce similaire cette semaine. A compter du 18 janvier, les propriétaires de mobiles usagés pourront se connecter sur Bouyguestelecom.fr pour demander le recyclage de leur appareil. Il leur suffira de renseigner le modèle et l'état de marche du téléphone pour obtenir une estimation de sa valeur de reprise. (...)
(25/01/2010 15:40:05)Participer au prochain Forum Green IT du Monde Informatique et de CIO
Lors de cette conférence, des experts, des décideurs IT et des représentants de leaders technologiques vous aideront à comprendre comment adopter une attitude éco-responsable. Un déchet est une perte, de l'énergie gaspillé se traduit par une facture plus lourde : une attitude éco-responsable induit donc des bénéfices financiers directs ainsi qu'une amélioration de l'image de l'entreprise. Parmi les thèmes qui seront développés lors de cette matinée citons : - « Green-IT » : comment adopter une attitude éco-responsable au sein de la DSI ? La DSI doit contribuer par sa propre attitude à l'éco-responsabilité de l'entreprise. Dans ses domaines d'intervention, notons : la gestion de parc informatique pour le rendre éco-compatible, l'optimisation de l'impression, la baisse de la facture énergétique, l'optimisation du parc applicatif... L'attitude éco-responsable est aussi financièrement rentable. - « IT for Green » : comment la DSI peut aider son entreprise/administration à adopter une attitude éco-responsable ? Grâce à l'informatique, une organisation peut réduire son empreinte carbone. Le point le plus évident est celui de la vidéo-conférence qui permet d'éliminer des déplacements. La gestion des obligations réglementaires supposent également des procédures et des outils adaptés. Suivez le lien pour vous inscrire. (...)
(28/12/2009 14:43:40)Comment calculer sa taxe carbone sur Internet
Pour aider les particuliers à calculer le montant de la taxe carbone qu'ils paieront en 2010, ainsi que le montant de la compensation, l'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) met à leur disposition un outil en ligne. Lors de l'annonce des modalités d'application de la taxe carbone, en septembre dernier, Nicolas Sarkozy avait expliqué, par exemple, qu'un foyer urbain avec un enfant bénéficierait d'une baisse d'impôt de 112 euros ou d'un chèque-vert d'un même montant. Ce montant passe à 142 euros pour une famille habitant en zone rurale. En effet, le montant de la taxe et de sa compensation varieront en fonction du lieu d'habitation (ville ou campagne), du nombre de personnes dans la famille et de la desserte en transport en commun du lieu d'habitation. La taxe, d'un montant de 17 euros la tonne de CO2, entrera en vigueur en janvier prochain. Elle sera applicable sur le pétrole, le gaz et le charbon. Les bénéfices de la taxe doivent être entièrement reversés aux ménages par le biais d'une réduction d'impôt ou d'un chèque-vert pour les Français non-imposables. Site : www.taxe-carbone.clcv.org Mise à jour du 30/12/09 : la taxe carbone n'entrera finalement pas en vigueur ces prochains jours : elle a été retoquée par le Conseil constitutionnel le 29 décembre. (...)
(14/12/2009 17:12:37)Grand emprunt : 4,5 Mds d'euros pour le numérique
Le rapport Rocard/Juppé avait suggéré 4 milliards d'euros pour le numérique. Ce sont 4,5 milliards qui lui seront finalement consacrés. La rallonge de 500 M€ est attribuée au développement des usages et des contenus innovants qui récolte 2,5 Md€. Deux autres milliards contribueront à équiper la France en infrastructures propres à déployer le très haut débit (correspondant à des débits d'environ 100 Mb/s avec un minimum de 50 Mb/s), soit un investissement équivalent à ce que proposaient les deux anciens premiers ministres.
Ces sommes vont être investies dans un fonds national pour la société numérique, établissement public qui relèvera du Premier ministre, via le secrétariat d'Etat chargé de l'Economie numérique. Plusieurs autres ministères seront associés à la gouvernance de ce fonds, parmi lesquels, en particulier, l'Industrie, l'Aménagement du territoire, la Culture et la Santé.
750 M€ pour numériser le patrimoine culturel
Comme à son habitude, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'état chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, a très vite propagé ces informations sur Twitter ce matin, dans le sillage de la conférence sur l'emprunt national donnée par Nicolas Sarkozy, président de la République. NKM a précisé un peu plus tard, par communiqué, que l'essor des usages et des contenus passerait, notamment, par la numérisation du patrimoine culturel, à laquelle 750 M€ seront dévolus, et par la réalisation d'infrastructures numériques 'en nuage', plus couramment nommées 'cloud computing'. Il est prévu que ces initiatives s'appuient sur des partenariats public-privé comme le réclamaient notamment les opérateurs. Le fonds servira aussi à financer, sous formes d'avances remboursables, des projets de recherche (associant là aussi public et privé) portant sur l'e-santé et sur les réseaux intelligents pour le transport et l'énergie.
Dans le cadre du déploiement du très haut débit, une partie des 2 Md€ sera réservée à des prêts ou garanties d'emprunt aux opérateurs, ainsi qu'à des subventions aux projets de couverture dans les zones peu denses (prenant appui sur les collectivités locales). Il est également prévu de bâtir un partenariat public/privé pour déployer un satellite qui doit apporter ce service d'ici 5 ans à 750 000 foyers en zone rurale.
19 Md€ pour l'enseignement supérieur, la formation et la recherche
Le numérique arrive en cinquième place derrière les quatre autres priorités de l'emprunt national : l'enseignement supérieur et la formation, qui se voient attribuer une enveloppe de 11 Md€, la recherche (8 Md€), les filières industrielles et les PME (6,5 Md€) et le développement durable (5 Md€). Au total, le montant de l'emprunt atteint 35 Md€, ce qui correspondrait à 1,8% du PIB estimé pour 2010 dans le projet de loi de finances.
Pour le financer, l'Etat fera appel au marché à hauteur de 22 Md€ par l'intermédiaire de l'Agence France Trésor. Les 13 Md€ restants viendront du remboursement des fonds propres prêtés par l'Etat aux banques lors de la crise financière, montant 'sanctuarisé' à la Banque de France.
Une dotation de 5 Md€ répartie entre 10 campus
Le financement attribué à l'enseignement supérieur doit doter 5 à 10 campus d'excellence. L'opération Campus bénéficiera de 5 Md€ répartis entre dix projets de remise aux normes à Aix/Marseille, Bordeaux, Condorcet (Paris Aubervilliers), Grenoble, Lyon, Montpellier, Paris, Saclay, Strasbourg et Toulouse. Les signatures de contrats de partenariats public-privé devraient intervenir d'ici un an, précise l'Elysée. Les premiers travaux devraient commencer dans la foulée. Saclay, qualifié de plus important campus scientifique et technologique européen, est particulièrement mis en avant. Le réseau de recherche Digiteo qui s'y est installé, a récemment fait un bilan. Il regroupe 1 300 chercheurs permanents et 500 doctorants et a co-financé 50 projets depuis sa création, en 2006.
Entre 2001 et 2005, l'investissement dans les technologies numériques aurait contribué à 60% de la croissance française, selon le dossier publié ce matin par l'Elysée sur les priorités de l'emprunt national. L'effort est resté cependant bien en deça des investissements réalisés dans les pays « les plus avancés de l'OCDE », et aurait conduit à un manque à gagner de 300 000 emplois sur les 800 000 recensés dans le secteur. (...)
SAP livre un outil de reporting pour piloter sa stratégie de développement durable
Engagé depuis plusieurs mois sur le terrain du développement durable, tant par des actions menées au sein de ses équipes que par la commercialisation de logiciels spécifiques, SAP vient de compléter son offre dans ce domaine. Après la solution EHS (Environment, Health and Safety), livrée en mars dernier pour suivre notamment les contraintes liées à la sécurité sanitaire et gérer les risques, et le logiciel Carbon Impact, proposé en ligne pour calculer ses émissions de gaz à effet de serre, l'éditeur livre cette fois une application de reporting. L'objectif de SAP BusinessObjects Sustainability Performance Management est de faciliter le suivi d'une politique de développement durable en élaborant et en surveillant une série d'indicateurs clés de performances sur les plans économique, social et environnemental. Le logiciel fournit des outils de reporting graphiques et de tableaux de bord. Il permet surtout de rassembler en un seul point toutes les données nécessaires à cette évaluation en s'intégrant avec les logiciels de gestion de SAP, ainsi qu'avec les autres applications. Il peut aussi s'utiliser de façon indépendante. Chaque entreprise adapte ses indicateurs à son activité Charles Zedlewski, responsable de la solution SAP GRC (Governance, Risk and Compliance), considère que le marché est désormais mûr pour aborder cette catégorie d'applications, alors que les entreprises sont amenées de plus en plus souvent à prouver à leurs clients et à leurs actionnaires qu'elles se sont véritablement engagées dans un processus d'amélioration de leurs pratiques. SAP a inclus un jeu d'indicateurs clés dans son logiciel, mais les utilisateurs peuvent également créer leurs propres métriques afin de disposer de mesures adaptées à leur activité (industrie, service...). Le prix de l'offre n'a pas encore été communiqué. Charles Zedlewski évoque néanmoins une tarification plutôt incitative pour favoriser l'adoption de l'outil. Le logiciel a obtenu la certification du GRI (Global reporting initiative), organisation créée à la fin des années 90 qui a jeté les bases d'un cadre pour communiquer sur les données de développement durable. Invité à témoigner lors de l'annonce du produit, un premier client, le fabricant d'imprimantes Lexmark, a notamment précisé qu'il avait pu développer des indicateurs correspondant aux informations qui lui étaient réclamées dans le cadre de projets d'évaluation de performances tels que celui du Dow Jones Sustainability Index. En mai dernier, SAP a lui-même publié son deuxième rapport de développement durable. (...)
(10/12/2009 15:49:19)Fracture numérique : la loi définitivement adoptée par le Sénat en 2e lecture
En deuxième lecture, le Sénat vient d'adopter définitivement, et sans modification, la proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique. Celle-ci qui avait été modifiée le 1er décembre par l'Assemblée nationale en première lecture. Les députés avaient notamment approuvé la proposition du sénateur Pintat de créer un fonds d'aménagement numérique des territoires. Géré par la Caisse des dépôts et consignations, ce fonds aura pour objet de « contribuer au financement de certains travaux de réalisation des infrastructures ». Il viendra aider les opérateurs à déployer le très haut débit dans les zones où il n'aurait pas été rentable de le faire seul. Aucun des vingt-et-un amendements déposés sur le texte n'aura donc été retenu. Ils ont tous été rejetés ou déclarés irrecevables (l'amendement n°7 avait été retiré). Parmi ceux-ci, l'amendement 12, déposé par le sénateur socialiste Michel Teston proposait par exemple, d'alimenter le fonds d'aménagement numérique par une contribution versée par les opérateurs, calculée sur le chiffre d'affaires. La proposition visait à doter le fonds d'une ressource pérenne. Les sénateurs de gauche ont majoritairement voté pour, mais l'UMP et le Groupe Union centriste ont voté contre. Le Sénat n'a donc pas adopté cet ajout. (...)
(04/12/2009 16:59:12)Bouygues Immobilier reçoit le 1er Grand prix de la croissance verte numérique
Bouygues Immobilier, Watteco, Alcatel-Lucent, l'Ecole des Mines de Nantes et Greenext sont les premiers récipiendaires des Prix de la croissance verte numérique, remis ce vendredi matin à Paris. Ce nouveau trophée a été imaginé et mis sur pied par Acidd (Association communication et information pour le développement durable), le Medef (Mouvement des entreprises de France) et la Fédération française des télécoms afin de distinguer les entreprises s'appuyant sur les NTIC pour oeuvrer à la fois dans le sens de l'écologie (réduction des gaz à effet de serre, diminution de la consommation de ressources naturelles, etc.) et dans celui des affaires. Comme l'a précisé sur la scène de l'amphithéâtre du Medef le maître de cérémonie Gilles Berhault, président d'Acidd, « il ne s'agit pas seulement de réduire l'empreinte carbone, mais aussi de proposer des produits, de créer de la valeur ». Sous le haut patronage de Michèle Pappalardo, commissaire générale au développement durable (qui dépend du ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du Territoire), se sont succédé les représentants des diverses organisations patronales et industrielles partenaires de l'événement : le président de Microsoft France Eric Boustouller en sa qualité de co-président du comité développement durable de Syntec Informatique, Gabrielle Gauthay, présidente d'Alliance TICS, Joël Karecki, vice-président de la Fédération des industries électrique, électronique et communication (Fieec), Marc Dufau, responsable du pôle environnement, énergies, transports d'Oseo, Yves Le Mouël, directeur général de la Fédération française des télécoms, Daniel Clément, directeur de la recherche de l'Ademe, Marie Nouvel, chargée de communication de la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS), Henri Verdier, directeur de la prospective de l'Institut Télécom et président du pôle de compétitivité Cap Digital et Charles Beigbeder, président de la commission recherche, innovation et nouvelles technologies du Medef. Quatre prix, plus un « coup de coeur » Ce bel aréopage s'est assez maladroitement évertué à faire comprendre - à quelques jours de la réunion de Copenhague - que l'industrie et le gouvernement sont conscients des enjeux et font tout ce qui est en leur pouvoir pour y répondre. Il fut donc beaucoup question de futurs « capteurs intelligents », « réseaux intelligents » ou « smart grids », « transports intelligents »... Seul le bâtiment n'a pas eu l'heur de recevoir ce qualificatif d'intelligent ; il dut se contenter d'être « à énergie positive ». Heureusement, le jury, présidé par Claudie Haigneré (ex-spationaute, ex-ministre de la Recherche et des Technologies, aujourd'hui présidente de la Cité des sciences et de l'industrie de La Villette), a retenu, sur les 98 dossiers soumis, 11 cas franchement exemplaires de ce que l'alliance entre écologie, business et NTIC peut donner (autrement dit, du Green IT). Le Grand prix numérique et développement durable de cette première édition a ainsi été décerné à quelqu'un qui n'est pas un inconnu pour LeMondeInformatique.fr : Christian Grellier, directeur de l'organisation et des systèmes d'information de Bouygues Immobilier, nous avait déjà exposé son « Green IT Center », un datacenter pensé - et facturé par l'hébergeur - en fonction de sa consommation énergétique. Christian Grellier explique qu'un datacenter représente environ 25% de la consommation d'un bâtiment de bureaux. « Et cela montera à 50% avec les immeubles à énergie positive. » Pour réduire la facture, le DSIO de Bouygues Immobilier a choisi la solution du container, où deux rangées de machines (serveurs, alimentation, climatisation) forment un corridor fermé protégé par un toit et équipé de portes à chaque bout. Combiné à « un pilotage temps réel de la performance énergétique », Christian Grellier estime atteindre les 30% d'économies d'énergie. [[page]] Le prix PME de l'innovation numérique pour le développement durable est revenu à Watteco, qui a inventé des micromodules permettant d'échanger des informations entre appareils sur le réseau électrique. Cette utilisation intelligente du concept de courant porteur en ligne laisse entrevoir des possibilités étonnantes : avec des capteurs intégrés dans les appareils électriques, les prises ou les compteurs électriques, Watteco se fait fort de pouvoir indiquer en temps réel la consommation électrique tant au consommateur, pour qu'il adapte ses comportements, qu'au fournisseur, pour qu'il régule au mieux la distribution. La PME sortira d'ailleurs d'ici peu un « barowatt », baromètre de la consommation électrique destiné aux particuliers, qui a fait sensation parmi le public de l'événement. Le prix Entreprise du numérique et développement durable, qui visait à récompenser une démarche « éco-engagée », a été décerné à Alcatel-Lucent, pour son projet de stations de base mobiles alimentées par énergies alternatives (solaire, éolien...). L'équipementier offre ainsi aux opérateurs une solution pour déployer des antennes relais dans des zones jusqu'alors impossibles à couvrir, ou « de rénover leurs sites existants avec des solutions permettant de réduire leur impact environnemental ». Alcatel-Lucent estime qu'il s'agit d'un marché de plus de 100 000 stations à déployer d'ici à 2012, « permettant d'économiser environ 7 millions de tonnes de CO2 par rapport à l'utilisation de groupes électrogènes ou de réseaux électriques classiques ». Mais il s'agit aussi d'une opportunité de business conséquente : ces 100 000 stations représentent quelque « 3 à 5 milliards d'euros ». Le prix Enseignement supérieur et recherche est revenu à l'Ecole des Mines de Nantes, pour le projet Entropy, fruit des travaux de Fabien Hermenier, post-doc, et Jean-Marc Menaud, maître assistant. Le but du logiciel Entropy est de réduire l'empreinte énergétique d'un datacenter grâce à une manipulation très fine des machines virtuelles. La première étape est déjà franchie : il s'agit d'allouer au mieux les ressources, et cela réduirait déjà de moitié la consommation électrique des serveurs. Le logiciel est actuellement testé en ce sens chez Orange, chez Bull et à la Direction générale des finances publiques. Beaucoup plus originale, la seconde étape, en cours, consistera à déplacer les charges des serveurs en fonction de la carte thermique du datacenter, de façon à réduire au maximum les besoins en climatisation. Le jury, qui avait initialement prévu quatre prix, a tout de même décerné un cinquième prix, « coup de coeur », à une start-up qui a su concilier questions environnementales et outils informatiques pour créer un nouveau métier. Fondée en 2007, Greenext a en effet anticipé l'obligation qui sera faite aux industriels et distributeurs d'afficher l'impact environnemental des produits de consommation dès 2011 (loi Grenelle de juillet 2009). La start-up a mis au point à leur intention une méthode de calcul du coût carbone des produits, « en s'appuyant sur une base de données unique comprenant le profil carbone de 500 000 produits de consommation courante ». Il n'est pas sûr que la mention « équivalent CO2 » sur les paquets suscite davantage l'intérêt que celle de la quantité de glucides ou de lipides, mais c'est déjà un début. (...)
(03/12/2009 16:34:51)Pour se développer, le télétravail doit être encouragé, montre un rapport officiel
Le télétravail concerne deux à trois fois plus de salariés dans les pays scandinaves et anglo-saxons qu'en France où la pratique est encore peu répandue. C'est l'un des points que fait apparaître le rapport de 150 pages sur le développement du télétravail, publié fin novembre par le Centre d'analyse stratégique (organisme rattaché au Premier ministre). Dans une dizaine d'années en revanche, le travail à distance, ou mobile, pourrait concerner jusqu'à 40 ou 50% des emplois, mais pour une partie seulement du temps travaillé. Pour se développer toutefois, la pratique devra être encouragée, financièrement et techniquement. Le rapport va jusqu'à suggérer de créer les télécentres de l'ère du Web 2.0. Il convient aussi de sécuriser le cadre juridique. Cette étude, qui dresse l'état des lieux du télétravail dans l'Hexagone, fait suite à une demande de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique. Elle s'appuie sur deux enquêtes comparant les pratiques de dix à vingt pays de l'OCDE et sur une analyse prospective du potentiel de télétravailleurs à l'horizon des dix prochaines années. Si ses auteurs présentent les effets positifs du travail mobile dans les pays qui l'ont adopté, ils n'omettent pas non plus d'exposer les obstacles et risques qui s'y rattachent. Le télétravail remet en cause la notion de subordination Au crédit du télétravail, on peut sans conteste porter une meilleure conciliation entre vie professionnelle et personnelle, la réduction des dépenses sociales et des émissions de gaz à effet de serre, ou encore, l'inclusion des personnes exclues du marché du travail (personnes à mobilité réduite ou habitant dans des zones mal desservies par exemple). Mais, « le télétravail ne constitue pas le remède miracle », reconnaît aussi le rapport, car il remet en cause certains aspects fondamentaux du travail salarié et du code du travail. D'une part, la notion de subordination, qui peut aussi bien diminuer que s'accroître, «pour prendre la forme d'une télédisponibilité généralisée». D'autre part, la notion de temps de travail qui risque de déborder sur la sphère privée. Enfin, souligne le document du Centre d'analyse stratégique, les TIC peuvent affaiblir les collectifs de travail en constituant des réseaux multiformes qui créent « une porosité » entre l'entreprise et les autres communautés. En résumé, le rapport dégage sept messages clés et préconise quatre axes d'action pour développer le télétravail. Premier message : les principaux leviers pour le déploiement du télétravail se situent hors du cadre juridique. Il faut que ses gains soient mieux connus, que des infrastructures numériques de qualité soient déployées sur l'ensemble du territoire et que des outils techniques performants soient mis à disposition. Une évolution de la culture managériale française est également nécessaire. Toutes les fonctions ne peuvent pas être « télétravaillées » [[page]] Toutes les fonctions ne peuvent pas être « télétravaillées » Deuxième message clé, c'est la diffusion du télétravail partiel (un ou deux jours par semaine) qui contribuera à faire progresser la pratique en France. A l'inverse, un temps complet peut poser des problèmes d'isolement du salarié et réduire les gains de productivité, estiment les rapporteurs. Troisièmement, le télétravail doit continuer à s'appuyer sur la règle du double volontariat et reposer sur la confiance mutuelle entre les deux parties. A ce titre, vouloir l'encadrer trop strictement par la loi pourrait être une erreur. Quatrièmement, le Centre d'analyse stratégique considère que la proposition de loi actuelle constitue un socle propice pour développer le télétravail : relativement protectrice pour les salariés sans être dissuasive pour les entreprises. En revanche, les institutions représentatives du personnel doivent être davantage formées sur ces pratiques. Pour l'instant, rappelle l'étude, la demande de télétravail émane souvent des salariés, et non de la hiérarchie, « qui y voit un sujet complexe et non prioritaire ». Cinquièmement, toutes les fonctions ne sont pas «télétravaillables», pointe le rapport. En particulier lorsqu'elles n'utilisent pas les TIC. Ainsi, sur 82 professions considérées dans le rapport, 72% de la main d'oeuvre n'a pratiquement aucune chance de télétravailler car les tâches à effectuer ne peuvent pas se faire à distance, et 17% n'ont que peu de chances de télétravailler, même à temps très partiel. Finalement, seulement 11% de la main d'oeuvre a des chances d'y accéder : les cadres et ingénieurs, les informaticiens, les fonctions intellectuelles, administratives, ou de support, etc. Or, les métiers qui, selon les études prospectives, vont se développer le plus dans les prochaines années (aides à domicile, par exemple, ou ouvriers qualifiés de la manutention) ne sont pas propices au télétravail. Pour se développer, le travail à distance devra donc être diffusé au sein des métiers et fonctions qui peuvent vraiment l'exploiter. Editer une charte du télétravail Sixièmement, il est intéressant de signaler qu'aucun abus de télétravail subi n'a été constaté lors d'un congé maternité ou d'un arrêt maladie, dans l'un des pays de l'OCDE étudiés. A l'inverse, le télétravail peut permettre à un salarié qui se déplace difficilement (en cas de grossesse, ou à cause d'une entorse par exemple) de pouvoir continuer à exercer son travail. Mais pour éviter tout risque d'abus, le rapport suggère de réfléchir à un certificat médical d'aptitude au télétravail. Septièmement, enfin, le télétravail ne cible pas particulièrement les seniors. Il n'est donc pas destiné à favoriser leur emploi. Au contraire, lorsqu'ils travaillent, les retraités préfèrent garder un contact direct avec leurs collègues. De ces sept analyses, le rapport déduit quatre axes d'action : promouvoir le télétravail auprès du grand public et de l'ensemble des acteurs, assurer une bonne gouvernance en éditant une « charte du télétravail » (et en créant un comité de pilotage de haut niveau), sécuriser le cadre juridique par une circulaire (et clarifier la prise en charge par les assurances) et, enfin, encourager les initiatives. Sur ce dernier point, le rapport propose de soutenir financièrement et matériellement l'essor du télétravail et de créer les télécentres de l'ère du Web 2.0. (...)
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