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(10/09/2008 12:37:19)

L'exécutif joue l'apaisement sur Edvige

Après avoir assisté à la montée des mécontentements sur le fichier Edvige, le pouvoir exécutif semble désormais faire machine arrière. Car le concert des récriminations n'est plus le seul apanage de la gauche : des frondeurs apparaissent désormais au sein de la majorité, jusqu'au coeur du gouvernement. Le week-end dernier, le ministre de la Défense, Hervé Morin, sonnait le tocsin en s'interrogeant publiquement sur la légitimité du fichier souvent décrié pour ses relents liberticides mais jusqu'alors soutenu mordicus par la ministre de l'Intérieur. Un rare exemple de cacophonie gouvernementale. Dans la foulée, Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, réclamait des clarifications sur Edvige, comme l'avait fait juste avant elle Laurence Parisot, la présidente du Medef. Consulter des personnes qualifiées En ce milieu de semaine, l'Elysée a décidé de calmer le jeu. Nicolas Sarkozy aurait ainsi, selon nos confrères de Libération, organisé une réunion mardi soir afin d'adapter la communication de l'exécutif à la fronde qui se généralise. Première mesure envisagée : l'ouverture d'une concertation avec des personnes qualifiées. On ignore si cette initiative suggère que de telles discussions avaient jusqu'à présent été éludées. Autres modifications probablement apportées, le fichage des personnalités pourrait être abandonné, ainsi que les renseignements relatifs à la vie sexuelle et à la santé des individus. De même, un 'droit à l'oubli' serait envisagé pour les mineurs délinquants. L'Assemblée nationale veut reprendre la main Du côté du pouvoir législatif, on cherche également à apaiser les troubles. Si Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée nationale, reproche au gouvernement de n'avoir « pas bien communiqué », il se veut rassurant en indiquant que la Chambre basse va « reprendre les choses en main ». Cela pourrait passer par l'audition de la ministre de l'Intérieur et par une loi posant certaines garanties pour les citoyens. Cette intervention législative a également été évoquée par Michèle Alliot-Marie qui propose de rassembler dans une loi « toutes les garanties nécessaires ». (...)

(09/09/2008 15:39:36)

Google ramène à neuf mois la durée de conservation des logs

Souvent montré du doigt pour le peu de cas qu'il ferait du respect de la vie privée de ses utilisateurs, le pantagruélique Google vient de faire un pas en direction de ses détracteurs. Le moteur de recherche a effet annoncé, ce lundi, qu'il ne conserverait plus désormais que pendant neuf mois les données de connexion des internautes effectuant leurs requêtes par son intermédiaire. Plus précisément, Google rendra anonyme les logs après trois trimestres de présence sur ses serveurs. Par cette initiative, Google diminue de moitié la durée de rétention des données de connexion de ses utilisateurs. En juin 2007, le géant du Web avait déjà effectué une démarche similaire, ramenant le laps de temps pendant lequel il conserve les logs de 24 à 18 mois. En ramenant à neuf mois la durée de conservation des données de connexion, Google entend mettre fin aux inquiétudes maintes fois exprimées par les instances chargées du respect de la vie privée aux Etats-Unis et en Europe. Le moteur de recherche ne se contente toutefois pas de montrer patte blanche et laisse entendre qu'en cédant aux exigences de ses observateurs le service rendu aux internautes risque de s'en trouver affecté. « Nous sommes heureux d'améliorer le respect de la vie privée, écrit Peter Fleischer, responsable des questions relatives à la vie privée chez Google, mais nous sommes également conscients qu'une potentielle diminution de la sécurité, de la qualité et de l'innovation, pourrait en résulter. » (...)

(08/09/2008 12:43:08)

De gauche à droite, la classe politique tempête contre Edvige

Le décret portant création d'Edvige a beau dater du 1er juillet, la colère contre le fichier recensant de nombreuses données strictement personnelles ne cesse de grandir (voir notre article présentant les enjeux du fichier et les premiers mouvements de grogne ). Après les réserves exprimées par la Cnil et divers représentants de la sphère publique au coeur de l'été, de nouvelles voix s'élèvent en cette rentrée politique. A gauche, Martine Aubry s'interroge notamment sur les dérives d'Edvige (Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale), en particulier en ce qui concerne l'accès aux emplois de la fonction publique. Beaucoup plus ferme, François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, insiste : « ce fichier ne doit pas exister dans un pays démocratique ». Le syndicaliste estime que le dispositif n'a d'autre utilité que « de contrôler de manière inadmissible les citoyens de ce pays. » En fin de semaine dernière, Michel Pezet, avocat et vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône, publiait une tribune dans le journal Le Monde, dans laquelle il qualifiait Edvige d'« embastillement électronique ». Il appelait la gauche à « s'extraire enfin du consensus politique aberrant qui consiste, au nom de la sécurité, à sacrifier chaque jour un peu plus de la liberté de chaque individu. » La semaine dernière, toujours, l'Union syndicale des magistrats se tournait vers le Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation du décret de création du fichier. Ce recours devant le juge suprême portait à 13 le total des procédures intentées contre Edvige devant la justice administrative. Colère à droite aussi [[page]]Les récriminations ne s'arrêtent cependant pas aux frontières de la gauche. S'il n'est guère surprenant de compter François Bayrou parmi les opposants au texte, le président du Modem appelant à un « mouvement de refus républicain », il est plus étonnant de constater qu'Edvige met aussi à mal l'harmonie gouvernementale. Ce week-end, Hervé Morin, le ministre de la Défense et président du Nouveau Centre, faisait ainsi part d'un « certain nombre de questions ». Lors des Universités d'été de son parti, il se demandait notamment s'il était « bien nécessaire de ficher les personnes jouant un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif. N'y a-t-il pas là un curieux mélange des genres ? » Ce lundi, c'est au tour de la traditionnelle alliée du gouvernement, Laurence Parisot, présidente du Medef, de partager ses interrogations et de réclamer des explications à la ministre de l'Intérieur : « c'est quelque chose qui me gêne beaucoup, a-t-elle indiqué. Je suis assez troublée par ce que nous sommes en train de découvrir. Je note que nous n'avons pas été consultés alors que nous sommes concernés en tant que militants de l'entreprise. » Toutes ces critiques issues de la classe politique s'accompagnent de toujours plus de récriminations montant de la société civile. Deux pétitions s'enrichissent chaque jour de nouvelles signatures : celle du collectif Malgré tout en compte 4145, dont celles de José Bové et de Noël Mamère ; le regroupement Non à Edvige recense quant à lui 123 378 paraphes. (...)

(12/08/2008 11:36:49)

Les passeports électroniques britanniques encore une fois compromis

Et de trois. Après un premier essai relaté par le Guardian en 2006, puis un test réalisé en mars 2007 par le Daily Mail, The Times vient encore une fois démontrer que les promesses d'inviolabilité formulées par le gouvernement britannique à l'égard de son nouveau passeport électronique sont quelque peu exagérées. Le quotidien anglais a demandé à un expert en sécurité de l'Université d'Amsterdam, Jeroen van Beek, de vérifier les assertions du gouvernement. Se basant sur un ensemble de travaux réalisés dans plusieurs pays, Jeroen van Beek a conçu un système capable de lire, de cloner et de modifier les puces incluses dans les passeports électroniques. Et cela de façon indétectable : le passeport avec sa puce modifiée est apparu tout à fait normal aux yeux du Golden Reader, le système de lecture utilisé par l'Aviation civile internationale. Pour les besoins de la démonstration, le chercheur a, en duo avec l'expert en sécurité Adam Laurie, modifié le passeport du petit garçon de ce dernier en remplaçant sa photo par celle d'Osama Ben Laden (il fallait que ce soit énorme, pour ne pas être accusé de vouloir tromper les autorités). Adam Laurie avait déjà démontré en 2006 qu'il était très simple d'accéder aux informations personnelles contenues dans la puce, la clé de lecture étant calculée à partir d'éléments très faciles à trouver, et les informations stockées n'étant pas cryptées. The Times se fait un malin plaisir de souligner que la semaine précédente, 3 000 passeports électroniques vierges avaient été volés. Le gouvernement britannique avait alors assuré que ces derniers étaient sans valeur... puisque protégés par l'inviolabilité de leur puce. (...)

(09/07/2008 17:32:26)

Les machines à voter continuent de faire couac

Les machines à voter, plébiscitées par plusieurs municipalités depuis la dernière élection présidentielle, seraient à l'origine d'un nombre anormalement élevé d'erreurs dans le déroulement du processus électoral. Cette assertion, plusieurs fois assénée au cours des précédentes périodes d'élection, est désormais étayée par une étude universitaire, le premier travail scientifique s'intéressant à ce sujet. Menée par Chantal Enguehard, maître de conférences en informatique et membre du laboratoire d'informatique Nantes-Atlantique, en collaboration avec l'Observatoire du vote, l'étude dresse un constat inquiétant. Ainsi, sur les 21 081 bureaux de vote examinés, ceux équipés d'ordinateurs de vote présentent des erreurs dans les résultats exprimés cinq fois plus fréquentes que ceux utilisant la traditionnelle urne. Ces anomalies se concrétisent par un nombre de votes différent du nombre d'émargements. En outre, l'écart entre ces deux nombres est plus important dans le cadre d'un processus de vote dématérialisé que dans celui d'un vote « physique ». Des erreurs dans 30% des bureaux « Je ne sais pas d'où viennent ces erreurs, indique tout de go Chantal Enguehard. Nous avons exploré plusieurs pistes pour comprendre leur origine : la surcharge des bureaux de vote, l'agitation autour des isoloirs, la déstabilisation des électeurs en raison de la nouveauté du procédé de vote. Mais, scrutin après scrutin, les écarts persistaient, même quand les électeurs avaient déjà éprouvé plusieurs fois le vote avec une machine. » De fait, près de 30% des bureaux équipés d'ordinateurs de vote présentent des erreurs, contre légèrement plus de 5% pour ceux continuant à se reposer sur l'urne. [[page]] En juin dernier, le Conseil constitutionnel semblait prendre la mesure de ces anomalies et encourageait les pouvoirs publics à faire en sorte que « ces défaillances, même minimes, ne contribuent pas à altérer la confiance des citoyens envers la sincérité du vote ». Une sortie inutile, selon Chantal Enguehard : « Pour que le Conseil constitutionnel intervienne réellement, il faudrait qu'il existe un risque de basculement de l'élection ». Or, si les erreurs surviennent plus souvent avec les machines à voter, leur nombre est heureusement insuffisant pour fausser totalement l'issue d'un scrutin. « Le problème du vote électronique, c'est qu'on demande aux gens d'avoir une confiance aveugle dans quelque chose qu'on ne peut contrôler. » Mais, sans aller jusqu'à proclamer un perdant vainqueur, les ordinateurs de vote et les erreurs qu'ils induisent contribuent à altérer la sincérité du scrutin. « Il faut que les citoyens aient confiance dans le système électoral, martèle la maître de conférence. La perte de confiance du peuple se règle dans rue, comme on le voit aujourd'hui à Oulan-Bator (les élections législatives contestées ont dégénéré en de violents affrontements). Le problème du vote électronique, c'est qu'on demande aux gens d'avoir une confiance aveugle dans quelque chose qu'on ne peut contrôler. » En effet, les ordinateurs de vote sont protégés par le secret industriel et ne sont donc pas susceptibles de faire l'objet de contrôles indépendants. De plus, il n'existe à l'heure actuelle aucun moyen de vérifier que le choix réalisé par un électeur dans l'isoloir est conforme au vote enregistré par la machine : la conjonction de l'anonymat et de la dématérialisation proscrit toute traçabilité des résultats et remet donc en question leur sincérité. Le vote électronique : un marché avant tout Pour autant, l'étude présentée cette semaine ne sous-entend nullement que des tentatives de fraudes aient été entreprises ni que certains chercheraient à profiter des incertitudes inhérentes au vote électronique. Sauf, évidemment, les fabricants des machines. « Le vote électronique est avant tout un marché dont les acteurs communiquent beaucoup et bien, constate Chantal Enguehard. Ils insistent sur le côté moderne, écolo, propice à la participation, de leur matériel. Et profitent de la naïveté de certaines municipalités, qui reprennent ces arguments à leur compte pour justifier leur décision de s'équiper en ordinateurs de vote. » Si l'on décrypte ces allégations, peu s'avèrent solides. Par exemple, le taux d'abstention ne faiblit pas avec l'apparition d'ordinateurs de vote. Pire, il aurait même tendance à augmenter, comme dans les cantons suisses utilisant le vote électronique. [[page]] La légèreté de ces arguments pourrait également être l'illustration du caractère dogmatique entourant la décision des communes de doter leurs bureaux de vote d'ordinateurs. La recherche à tout crin de la modernité pourrait ainsi se faire au détriment des principes scientifiques les plus élémentaires, comme ceux permettant de mesurer la sincérité d'un scrutin réalisé de façon dématérialisée. Dès lors, on comprend pourquoi les observateurs stigmatisant les dangers qu'entraînent les machines à voter sont fréquemment taxés de technophobie. Illustration avec le Forum des droits sur Internet qui, dans un rapport de décembre 2007, indiquait que les réclamations formulées étaient « le fait de quelques personnes particulièrement hostiles au vote électronique et en opposition ». Les technophiles parmi les plus vigilants Pourtant, les principaux détracteurs de ce mode de consultation électoral sont précisément férus de technologie. Une assertion vérifiée par notre sondage flash, organisé en mai 2007 : une large majorité de nos lecteurs exprimaient leur conviction que les machines à voter constituent un danger pour la sincérité du scrutin. Le rapport du FDI n'émeut ni n'étonne Chantal Enguehard : « Il s'agit un club où l'on discute de choses sur lesquelles on n'a pas de compétence, qu'on ne fait reposer sur aucune étude scientifique, où on distille de l'idéologie ». Rappelons que la présidente du FDI, Isabelle Falque-Pierrotin, est également chargée des questions relatives au vote électronique au sein de la Cnil, qui s'est illustrée par son assourdissant silence sur les dangers induits par le vote dématérialisé. Au final, l'étude présentée par Chantal Enguehard ne cherche pas à jeter l'opprobre sur les machines à voter mais « à montrer qu'il est nécessaire de conduire un examen plus approfondi, à observer ce qui se passe dans les bureaux de vote et à analyser le fonctionnement des machines ». L'enjeu - la confiance accordée par les citoyens au processus électoral - est crucial pour que perdure la véracité de la phrase d'Abraham Lincoln : « Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil. » (...)

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