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(23/11/2010 16:45:52)
Affaire TomorrowNow : Oracle demande 1,7 Md$, le jury délibère
Le procès pour vol de logiciels opposant les éditeurs Oracle et SAP entre dans sa phase finale. Le groupe allemand a reconnu la violation « massive et prolongée » des droits d'auteur d'Oracle. Il devrait payer au moins 1,7 milliard de dollars de dommages et intérêts, selon l'un des avocats du plaignant. Lundi matin, les défenseurs des deux sociétés ont présenté leurs conclusions devant le tribunal d'Oakland, en Californie. A la suite de quoi le dossier a été transmis au jury de huit personnes pour délibération. Le verdict devrait probablement tomber avant les vacances de Thanksgiving, jeudi prochain.
SAP a admis que sa filiale TomorrowNow, aujourd'hui fermée, avait téléchargé illégalement, depuis le site web d'Oracle, de grandes quantités de logiciels et de matériel destiné au support technique de progiciels. L'enjeu du procès consistait à déterminer le montant des dommages et intérêts que SAP devra verser à Oracle.
La société de Larry Ellison demande que ce montant corresponde à la valeur que le logiciel représentait pour SAP au moment où l'éditeur allemand a racheté la société TomorrowNow, en 2005. « Quelle que soit la façon dont on fait le calcul, il est clair qu'il y avait des milliards de dollars en jeu pour SAP », a déclaré au jury David Boies, l'avocat d'Oracle, en présentant ses conclusions. Oracle affirme que SAP avait l'intention d'utiliser les logiciels volés, comportant des outils de support pour les progiciels ERP de PeopleSoft et de J.D.Edwards, propriétés d'Oracle, avec l'idée de détourner des clients vers les applications vendues par SAP. « Ils ont téléchargé une telle quantité de logiciels, si vite et de façon si intensive, qu'ils ont réussi à faire planter les serveurs d'Oracle », a insisté David Boies, se référant à des preuves présentées au cours du procès. Selon lui, « l'ampleur de ce détournement et la valeur logicielle justifie l'octroi de plus d'1 milliard de dollars en dommages et intérêts »
Des chiffres bidons, estime l'avocat de SAP
De son côté, l'avocat de SAP, Robert Mittelstaedt, a rétorqué dans sa plaidoirie finale qu'Oracle essayait de tromper le jury avec des chiffres bidons. « Ils réclament beaucoup plus que ce qu'ils sont en droit de demander, et ils essaient de vous tromper en vue de l'obtenir », a t-il déclaré au jury. Selon lui, « SAP ne devrait pas payer plus de 40 millions de dollars de dommages et intérêts ». Le montant du dommage subi se rapprocherait même davantage des 30 M$.
L'écart important entre ces estimations reflète la différence des méthodes présentées au procès pour établir le montant du dommage. Le jury devra s'appuyer sur celle qu'il juge la plus juste afin d'établir son calcul. Pour Oracle, SAP devrait payer la valeur d'une « licence théorique » - ou l'équivalent de ce que le groupe allemand aurait du acquitter si les deux entreprises avaient négocié le prix des licences correspondant aux logiciels volés par TomorrowNow.
Pour SAP, l'application d'une valeur de licence théorique n'a pas de sens dans ce dossier. L'éditeur se défend de ne devoir que les bénéfices perdus par Oracle a perdus à Oracle et gagnés par SAP comme résultante directe du méfait. « Dans la mesure où TomorrowNow n'a permis à SAP de détourner d'Oracle qu'une poignée de clients, les dommages réels ne devraient pas dépasser quelques dizaines de millions de dollars », a ainsi plaidé Bob Mittelstaedt. Mais pour David Boies, avocat d'Oracle, peu importe ce que SAP a tiré du vol des logiciels. « Les prévenus ne peuvent pas dire qu'ils ne devraient pas avoir à payer le coût intégral de la licence parce qu'ils n'ont pas réussi leur manoeuvre aussi bien qu'ils l'espéraient », a t-il déclaré au jury.
Pendant les trois semaines qu'a duré le procès, le jury a pu voir défiler à la barre une série de dirigeants haut placés, dont le PDG d'Oracle, Larry Ellison, sa présidente Safra Catz, l'ancien co-président Charles Phillips, ainsi que le co-PDG de SAP, Bill McDermott.
Il est peu probable que cette affaire ait un impact direct sur les actuels clients de chacune des deux sociétés impliquées. En revanche, certains observateurs du marché ont fait remarquer que cela pourrait toucher le marché des fournisseurs indépendants de services de support (l'activité exercée par TomorrowNow), parce que cela fait surgir le spectre de potentielles contestations judiciaires émanant d'entreprises évoluant sur le même secteur qu'eux.
Illustration : Le tribunal où se déroule le procès opposant Oracle à SAP (crédit photo : James Niccolaï / IDG News Service)
Smartcamp 2010 : le PDG de Streetline élu entrepreneur de l'année par IBM
L'incubateur de start-ups d'IBM, Global Entrepreneur, a dévoilé, à Dublin, les résultats de la finale mondiale de son programme d'aide aux start-up baptisé SmartCamp. La rédaction du Monde Informatique a choisi de mettre l'accent sur le lauréat de cette édition 2010, ainsi que sur cinq des neuf finalistes retenus dans le cadre de cet évènement. Cette année, c'est Streetline, une jeune pousse installée à San-Francisco, qui été retenue parmi plus de 600 projets et qui remporte la compétition. La société a remporté le prix de l'entrepreneur de l'année grâce à une solution à base de capteurs qui permet aux habitants de pouvoir se garer à moindre coût et qui aide les villes à gérer rapidement les places disponibles. Parmi les finalistes, on retiendra la start-up israëlienne Panoramic Power et son service cloud qui fournit des données précises sur la consommation électrique, réduit la facture énergétique, anticipe les défaillances et assure la maintenance.
La France finaliste grâce à une solution de gestion des images destinée au monde scientifique
A ses côtés, la société suisse Predect concourait pour avoir développé un outil de surveillance de la qualité des eaux utilisé pour envoyer des alertes afin d'éviter tout risque d'infection dans les populations. Egalement présente en finale, la start-up espagnole WorldSensing a été retenue pour ses capteurs industriels sans fil à destination du génie civil, des villes intelligentes et également des champs de pétrole. Autre candidat arrivé en finale, la société française VisioHost pour avoir développé, en collaboration avec la communauté scientifique et médicale, une technologie qui fournit des informations et qui stocke des images, en y autorisant l'accès depuis n'importe quel lieu.
Les gagnants de Smartcamp pourront bénéficier de conseils, rencontrer des experts des secteurs de l'industrie et des technologies et également profiter de partenariats avec IBM, des capitaux risqueurs et d'autres partenaires industriels.
Illustration : Jim Corgel responsable de la relation avec les éditeurs indépendants chez IBM, Zia Yusef PDG de Streetline et Mark Noworolski, directeur technique de Streetline
Crédit photo : IBM/Streetline
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Clusters du logiciel en Europe : l'Ile-de-France cède sa 2e place
En 2009, l'écosystème francilien regroupant les acteurs du logiciel a augmenté son chiffre d'affaires à 2,613 milliards d'euros contre 2,479 Md€ en 2008. Mais dans le même temps, à Londres et dans le sud de l'Angleterre, ce secteur est passé de 1,874 Md€ à 3,06 Md€, ravissant au passage sa deuxième place à l'Ile-de-France dans le classement réalisé à partir des résultats du Truffle 100 Europe 2010.
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En première position toujours, l'industrie logicielle de la région allemande Rhin-Main-Neckar génère des revenus quatre fois plus importants, à 11,7 milliards d'euros. Ceux-ci ont toutefois baissé de 6,5% entre 2008 et 2009. De même, l'effectif R&D outre-Rhin sur cette zone géographique a diminué en 2009 d'environ 3 000 emplois à quelque 16 000 personnes (contre plus de 19 000 l'année précédente). Dans la région Sud-Est de l'Angleterre et en Ile-de-France, en revanche, ces effectifs ont augmenté : 7 283 personnes en 2009 pour la première (contre 6 670 en 2008) et 6 450 personnes pour la deuxième (contre 5 863 en 2008).
6 Md€ pour le logiciel britannique, 3 Md€ en France
Une partie des emplois hautement qualifiés créés par l'industrie du logiciel, des emplois « qu'occuperont les générations futures », rappelle Bernard-Louis Roques, co-fondateur de Truffle Capital, risque d'être freinée dans son développement. Les acteurs français du logiciel s'inquiètent en ce moment même de la modification du statut de la Jeune Entreprise Innovante que souhaite mettre en place la nouvelle loi de finance (examinée cette semaine par l'Assemblée Nationale en première lecture). Le soutien financier aux start-up du logiciel pourrait s'en trouver réduit, par souci d'économie budgétaire.
En France, pourtant, les pôles de compétitivité créés en 2005, à l'initiative même de Nicolas Sarkozy (alors ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire), jouent un rôle important dans le développement de l'innovation. La région francilienne réunit sept pôles très actifs : Cap Digital, OpticsValley, Medicen, Advancity, Nov'eo, Finance Innovation et Systematic, ce dernier « fédérant plus de 540 acteurs industriels, PME et scientifiques », rappelle Dominique Potier, son directeur Recherche & Technologie.
Toutes régions technologiques regroupées, l'Allemagne reste en tête avec un chiffre d'affaires de 12,839 milliards d'euros en 2009 sur le secteur du logiciel. Le Royaume-Uni la suit avec 6 milliards de revenus dans ce domaine (contre 3,937 Md€ en 2008) et trois régions placés dans le Top5. La France génère un chiffre d'affaires deux fois moindre : 3,07 Md€ (2,9 Md€ en 2008). A la quatrième position du classement par pays, l'industrie logicielle des Pays-Bas a réalisé 811 millions d'euros. Suivent la Suède, la Norvège, la Finlande et l'Italie (508 M€).
Un « comité stratégique pour les TIC » lancé par le gouvernement
Le ministre délégué à l'industrie, Christian Estrosi, a annoncé la mise sur pied d'un « comité stratégique pour la filière services et technologies information et communication ». Sept marchés clés sont identifiés, que le comité va suivre : télésanté, systèmes électriques intelligents, contenus numériques, sécurité numérique, transports décarbonisés et routes intelligentes, e-administration, e-education. Il doit également s'attacher aux infrastructures, aux PME, et aux rapports entre ces sujets et la mondialisation.
C'est l'un des 11 comités stratégiques, un par filière industrielle, que le gouvernement a prévu de mettre sur pied. Le ministre préside chacun de ces comités, flanqué d'un vice-président issu du secteur. Pour les NTIC, il s'agit de Guy Roussel, ancien Pdg de Ericsson en France. Les autres membres du comité ne sont pas encore connus.
(Ne pas confondre ce comité avec le « comité stratégique pour le numérique » créé il ya deux ans pour définir le passage à la télévision numérique terrestre )
Illustration : Guy Roussel, ancien Pdg de Ericsson en France, crédit D.R.
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