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Société
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(18/12/2009 11:21:38)
La loi sur la lutte contre la fracture numérique publiée au Journal Officiel
Sans tarder, la loi relative à la lutte contre la fracture numérique vient d'être publiée au Journal Officiel. Elle a été adoptée définitivement le 10 décembre dernier en deuxième lecture par le Sénat qui n'a pas modifié le texte voté quelques jours plus tôt par l'Assemblée Nationale. Lundi dernier, Nicolas Sarkozy, président de la République, a présenté ses priorités pour l'Emprunt National, au rang desquels figure le déploiement du très haut débit. (...)
(14/12/2009 17:12:37)Grand emprunt : 4,5 Mds d'euros pour le numérique
Le rapport Rocard/Juppé avait suggéré 4 milliards d'euros pour le numérique. Ce sont 4,5 milliards qui lui seront finalement consacrés. La rallonge de 500 M€ est attribuée au développement des usages et des contenus innovants qui récolte 2,5 Md€. Deux autres milliards contribueront à équiper la France en infrastructures propres à déployer le très haut débit (correspondant à des débits d'environ 100 Mb/s avec un minimum de 50 Mb/s), soit un investissement équivalent à ce que proposaient les deux anciens premiers ministres.
Ces sommes vont être investies dans un fonds national pour la société numérique, établissement public qui relèvera du Premier ministre, via le secrétariat d'Etat chargé de l'Economie numérique. Plusieurs autres ministères seront associés à la gouvernance de ce fonds, parmi lesquels, en particulier, l'Industrie, l'Aménagement du territoire, la Culture et la Santé.
750 M€ pour numériser le patrimoine culturel
Comme à son habitude, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'état chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, a très vite propagé ces informations sur Twitter ce matin, dans le sillage de la conférence sur l'emprunt national donnée par Nicolas Sarkozy, président de la République. NKM a précisé un peu plus tard, par communiqué, que l'essor des usages et des contenus passerait, notamment, par la numérisation du patrimoine culturel, à laquelle 750 M€ seront dévolus, et par la réalisation d'infrastructures numériques 'en nuage', plus couramment nommées 'cloud computing'. Il est prévu que ces initiatives s'appuient sur des partenariats public-privé comme le réclamaient notamment les opérateurs. Le fonds servira aussi à financer, sous formes d'avances remboursables, des projets de recherche (associant là aussi public et privé) portant sur l'e-santé et sur les réseaux intelligents pour le transport et l'énergie.
Dans le cadre du déploiement du très haut débit, une partie des 2 Md€ sera réservée à des prêts ou garanties d'emprunt aux opérateurs, ainsi qu'à des subventions aux projets de couverture dans les zones peu denses (prenant appui sur les collectivités locales). Il est également prévu de bâtir un partenariat public/privé pour déployer un satellite qui doit apporter ce service d'ici 5 ans à 750 000 foyers en zone rurale.
19 Md€ pour l'enseignement supérieur, la formation et la recherche
Le numérique arrive en cinquième place derrière les quatre autres priorités de l'emprunt national : l'enseignement supérieur et la formation, qui se voient attribuer une enveloppe de 11 Md€, la recherche (8 Md€), les filières industrielles et les PME (6,5 Md€) et le développement durable (5 Md€). Au total, le montant de l'emprunt atteint 35 Md€, ce qui correspondrait à 1,8% du PIB estimé pour 2010 dans le projet de loi de finances.
Pour le financer, l'Etat fera appel au marché à hauteur de 22 Md€ par l'intermédiaire de l'Agence France Trésor. Les 13 Md€ restants viendront du remboursement des fonds propres prêtés par l'Etat aux banques lors de la crise financière, montant 'sanctuarisé' à la Banque de France.
Une dotation de 5 Md€ répartie entre 10 campus
Le financement attribué à l'enseignement supérieur doit doter 5 à 10 campus d'excellence. L'opération Campus bénéficiera de 5 Md€ répartis entre dix projets de remise aux normes à Aix/Marseille, Bordeaux, Condorcet (Paris Aubervilliers), Grenoble, Lyon, Montpellier, Paris, Saclay, Strasbourg et Toulouse. Les signatures de contrats de partenariats public-privé devraient intervenir d'ici un an, précise l'Elysée. Les premiers travaux devraient commencer dans la foulée. Saclay, qualifié de plus important campus scientifique et technologique européen, est particulièrement mis en avant. Le réseau de recherche Digiteo qui s'y est installé, a récemment fait un bilan. Il regroupe 1 300 chercheurs permanents et 500 doctorants et a co-financé 50 projets depuis sa création, en 2006.
Entre 2001 et 2005, l'investissement dans les technologies numériques aurait contribué à 60% de la croissance française, selon le dossier publié ce matin par l'Elysée sur les priorités de l'emprunt national. L'effort est resté cependant bien en deça des investissements réalisés dans les pays « les plus avancés de l'OCDE », et aurait conduit à un manque à gagner de 300 000 emplois sur les 800 000 recensés dans le secteur. (...)
LeWeb'09 : les start-up françaises à l'honneur
Le concours de start-up de la conférence LeWeb de Loïc et Géraldine Le Meur peut aisément voler chaque année la vedette à la conférence plénière. C'est l'un des grands mérites de cette manifestation hivernale que de proposer en effet un grand espace à ces jeunes entrepreneurs, qui ont ainsi l'occasion de séduire partenaires, investisseurs, journalistes... Et ce cru 2009 mérite un cocorico, puisque la compétition, coorganisée par TechCrunch Europe, a distingué deux start-up françaises, Stribe et TigerLily, devant une start-up américaine, CloudSplit. Numéro un du podium, Stribe donne la capacité aux sites Web de se parer d'un volet social, conservant son propre code couleur, pour inciter les internautes à communiquer entre eux, et bien sûr au sujet des produits présentés sur le site. En outre, l'application de Stribe permet au propriétaire du site de visualiser sur un tableau de bord l'ensemble des statistiques liées aux échanges sociaux. Tariq Krim fait son come-back avec JoliCloud TigerLily, numéro deux, propose de son côté des outils de personnalisation de Facebook, destinés aux grandes sociétés. Il s'agit de contrôler les pages Facebook de façon beaucoup plus fine que ce que permet normalement le site de réseau social, et d'y ajouter des outils de marketing pour inciter les gens à revenir. Troisième du podium, CloudSplit a développé un tableau de bord analytique pour « garder le coût du cloud sous contrôle ». L'outil propose un suivi en temps réel, des mécanismes d'alertes, voire de suspension de l'utilisation de ressources non utilisées. Invité à s'exprimer sur la scène principale, Tariq Krim, l'inventeur de Netvibes, a présenté lui aussi sa dernière start-up, Jolicloud, dont l'ambition est de fournir « le meilleur OS pour les netbooks ». Désormais en bêta publique, le système, qui mêle noyau Linux et services en ligne, est téléchargeable (600 Mo), et compatible avec un grand nombre de netbooks du marché. Lokad, la start-up exemplaire pour Windows Azure En sous-sol, d'autres start-up françaises présentaient leurs produits, notamment au sein de l'espace BizSpark (programme d'aide aux start-up conçu par Microsoft). Calinda Software offrait ainsi une démonstration de MindUp, son outil de cartographie d'échanges de courriels s'appuyant sur Sharepoint. Les principes de regroupement des conversations et d'échanges privés ressemble fort au système des « waves » de Google Wave, mais l'application de Calinda est, elle, en production, et compatible avec les messageries des différents utilisateurs (Outlook, Notes, Gmail...). Le créateur de Lokad était lui aussi de la partie. Cet ingénieur a développé une application en ligne donnant aux entreprises la possibilité de recevoir des prévisions statistiques à partir de leurs historiques de données. Originalité : l'offre est proposée en mode Saas, Lokad s'appuyant de son côté sur Azure, le cloud de Microsoft, pour réaliser les calculs et absorber les éventuels pics de charge. Distinguée par Microsoft, l'application de Lokad sert aujourd'hui de référence lorsqu'il s'agit de donner des idées sur la façon d'utiliser Azure. (...)
(11/12/2009 14:23:01)LeWeb'09 : les réseaux sociaux, meilleurs amis des entrepreneurs
Loïc Le Meur avait donné rendez-vous à la planète Web mercredi et jeudi derniers à Paris, pour une nouvelle édition de sa conférence LeWeb. Si l'objectif de l'ambitieux patron de Seesmic de faire de son événement un Davos du numérique n'est pas atteinte, loin s'en faut, il peut toutefois se targuer d'avoir corrigé nombre de défauts des éditions passées, et d'avoir réussi à mettre sur pied un événement de grande ampleur, international, au contenu riche pour un public d'environ 2 000 entrepreneurs et spécialistes du Web. Placé sous le signe du Web temps réel (autrement dit, de Twitter, avec des 'tweets' sur LeWeb s'affichant sur les écrans géants), le programme de la conférence plénière sur les deux jours a été quelque peu inégal. Ce qui au final n'a pas gêné plus que cela les participants, qui en profitaient pour faire du 'networking' (ainsi qu'on appelle désormais le fait d'échanger autour d'un café) ou aller voir les stands des nombreuses start-up exposant dans les sous-sols du Cent-Quatre. @QueenRania et @garyvee soulèvent les foules Certains intervenants réussissaient en revanche à attirer et retenir l'attention de tous. Ce fut par exemple le cas de la reine Rania de Jordanie, venue plaider la cause de l'association 1Goal, dont le but est de scolariser les enfants des populations les plus démunies. Pour cette grande utilisatrice de Twitter (sous le pseudo @QueenRania), « le Web temps réel peut apporter des changements réels à l'humanité », il suffit pour cela que les internautes et entrepreneurs du Web se mobilisent, au besoin en faisant pression sur leurs gouvernements. Autre intervenant ayant remporté un franc succès, Gary Vaynerchuk (@garyvee sur Twitter), un self-made-man survolté de 34 ans, qui a fait fortune en publiant depuis sa boutique de vins un blog vidéo où il teste et critique les vins. Auteur d'un livre où il explique aux gens que chacun peut créer un business autour de sa passion, il a affiché tout son mépris pour les grosses structures qui n'arrivent pas à prendre en compte tout le potentiel des médias sociaux et exhorté les participants de la conférence à prendre leur destin professionnel en mains. Avec Internet et les réseaux sociaux, dit-il, « tout le monde a sa chance, et la mise de départ est zéro ! » Et foin de fausses excuses, sur le financement, par exemple. « Vos grands-parents créaient de vrais business, et il n'y avait pas de capitaux-risqueurs. » Nathalie Kosciusko-Morizet (@nk_m) explique en anglais les efforts de la France dans le numérique [[page]] Pour cet émigré russe vivant aux Etats-Unis, pas de doute, pour créer une entreprise, « nous vivons le meilleur moment ». Une intervention pleine de punch, motivante, qui faisait écho aux propos du business angel Timothy Ferriss, tenus un peu plus tôt. Pour cet Américain, lui aussi grand adepte de Twitter (@tferriss), il est aujourd'hui possible avec les réseaux sociaux de « créer un phénomène global avec moins de 6 797,44 € » (soit moins de 10 000 dollars, comme il l'a lui-même fait pour l'ouvrage qui l'a rendu célèbre). Le moment le plus intéressant de la conférence reste toutefois la présentation des meilleures start-up. Et parmi les gagnantes du concours cette année, celles qui occupent les deux premières marches du podium sont françaises : Stribe, qui gagne l'or, et TigerLily, l'argent. C'est Nathalie Kosciusko-Morizet qui était invitée à remettre leurs prix aux jeunes entrepreneurs. La secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique en a profité, au cours d'un échange en anglais avec Loïc Le Meur, pour rappeler les efforts du gouvernement français dans ce domaine. S'enorgueillissant du vote par le Sénat le matin même de la loi sur la réduction de la fracture numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet (@nk_m sur Twitter) a présenté ses projets pour le « serious gaming », regrettant que cette industrie soit surtout développée aux Etats-Unis alors que la France a des leaders dans le domaine du jeu, rappelé son Plan de relance consacré aux applications et aux usages innovants du Web, qui a notamment produit CultureClic, application mobile destinée à faire partager la culture, et a enfin insisté sur le fait que le Grand Emprunt ne serait pas simplement un emprunt, mais un investissement pour l'avenir, qui devrait servir à développer l'économie numérique tout en gardant à l'esprit les aspects sociaux. Et de confier qu'elle se voyait « davantage comme le ministre de la société numérique que de l'économie numérique ». Ceux dont l'Hadopi reste encore en travers de la gorge apprécieront. (...)
(10/12/2009 15:49:19)Fracture numérique : la loi définitivement adoptée par le Sénat en 2e lecture
En deuxième lecture, le Sénat vient d'adopter définitivement, et sans modification, la proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique. Celle-ci qui avait été modifiée le 1er décembre par l'Assemblée nationale en première lecture. Les députés avaient notamment approuvé la proposition du sénateur Pintat de créer un fonds d'aménagement numérique des territoires. Géré par la Caisse des dépôts et consignations, ce fonds aura pour objet de « contribuer au financement de certains travaux de réalisation des infrastructures ». Il viendra aider les opérateurs à déployer le très haut débit dans les zones où il n'aurait pas été rentable de le faire seul. Aucun des vingt-et-un amendements déposés sur le texte n'aura donc été retenu. Ils ont tous été rejetés ou déclarés irrecevables (l'amendement n°7 avait été retiré). Parmi ceux-ci, l'amendement 12, déposé par le sénateur socialiste Michel Teston proposait par exemple, d'alimenter le fonds d'aménagement numérique par une contribution versée par les opérateurs, calculée sur le chiffre d'affaires. La proposition visait à doter le fonds d'une ressource pérenne. Les sénateurs de gauche ont majoritairement voté pour, mais l'UMP et le Groupe Union centriste ont voté contre. Le Sénat n'a donc pas adopté cet ajout. (...)
(04/12/2009 16:59:12)Bouygues Immobilier reçoit le 1er Grand prix de la croissance verte numérique
Bouygues Immobilier, Watteco, Alcatel-Lucent, l'Ecole des Mines de Nantes et Greenext sont les premiers récipiendaires des Prix de la croissance verte numérique, remis ce vendredi matin à Paris. Ce nouveau trophée a été imaginé et mis sur pied par Acidd (Association communication et information pour le développement durable), le Medef (Mouvement des entreprises de France) et la Fédération française des télécoms afin de distinguer les entreprises s'appuyant sur les NTIC pour oeuvrer à la fois dans le sens de l'écologie (réduction des gaz à effet de serre, diminution de la consommation de ressources naturelles, etc.) et dans celui des affaires. Comme l'a précisé sur la scène de l'amphithéâtre du Medef le maître de cérémonie Gilles Berhault, président d'Acidd, « il ne s'agit pas seulement de réduire l'empreinte carbone, mais aussi de proposer des produits, de créer de la valeur ». Sous le haut patronage de Michèle Pappalardo, commissaire générale au développement durable (qui dépend du ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du Territoire), se sont succédé les représentants des diverses organisations patronales et industrielles partenaires de l'événement : le président de Microsoft France Eric Boustouller en sa qualité de co-président du comité développement durable de Syntec Informatique, Gabrielle Gauthay, présidente d'Alliance TICS, Joël Karecki, vice-président de la Fédération des industries électrique, électronique et communication (Fieec), Marc Dufau, responsable du pôle environnement, énergies, transports d'Oseo, Yves Le Mouël, directeur général de la Fédération française des télécoms, Daniel Clément, directeur de la recherche de l'Ademe, Marie Nouvel, chargée de communication de la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS), Henri Verdier, directeur de la prospective de l'Institut Télécom et président du pôle de compétitivité Cap Digital et Charles Beigbeder, président de la commission recherche, innovation et nouvelles technologies du Medef. Quatre prix, plus un « coup de coeur » Ce bel aréopage s'est assez maladroitement évertué à faire comprendre - à quelques jours de la réunion de Copenhague - que l'industrie et le gouvernement sont conscients des enjeux et font tout ce qui est en leur pouvoir pour y répondre. Il fut donc beaucoup question de futurs « capteurs intelligents », « réseaux intelligents » ou « smart grids », « transports intelligents »... Seul le bâtiment n'a pas eu l'heur de recevoir ce qualificatif d'intelligent ; il dut se contenter d'être « à énergie positive ». Heureusement, le jury, présidé par Claudie Haigneré (ex-spationaute, ex-ministre de la Recherche et des Technologies, aujourd'hui présidente de la Cité des sciences et de l'industrie de La Villette), a retenu, sur les 98 dossiers soumis, 11 cas franchement exemplaires de ce que l'alliance entre écologie, business et NTIC peut donner (autrement dit, du Green IT). Le Grand prix numérique et développement durable de cette première édition a ainsi été décerné à quelqu'un qui n'est pas un inconnu pour LeMondeInformatique.fr : Christian Grellier, directeur de l'organisation et des systèmes d'information de Bouygues Immobilier, nous avait déjà exposé son « Green IT Center », un datacenter pensé - et facturé par l'hébergeur - en fonction de sa consommation énergétique. Christian Grellier explique qu'un datacenter représente environ 25% de la consommation d'un bâtiment de bureaux. « Et cela montera à 50% avec les immeubles à énergie positive. » Pour réduire la facture, le DSIO de Bouygues Immobilier a choisi la solution du container, où deux rangées de machines (serveurs, alimentation, climatisation) forment un corridor fermé protégé par un toit et équipé de portes à chaque bout. Combiné à « un pilotage temps réel de la performance énergétique », Christian Grellier estime atteindre les 30% d'économies d'énergie. [[page]] Le prix PME de l'innovation numérique pour le développement durable est revenu à Watteco, qui a inventé des micromodules permettant d'échanger des informations entre appareils sur le réseau électrique. Cette utilisation intelligente du concept de courant porteur en ligne laisse entrevoir des possibilités étonnantes : avec des capteurs intégrés dans les appareils électriques, les prises ou les compteurs électriques, Watteco se fait fort de pouvoir indiquer en temps réel la consommation électrique tant au consommateur, pour qu'il adapte ses comportements, qu'au fournisseur, pour qu'il régule au mieux la distribution. La PME sortira d'ailleurs d'ici peu un « barowatt », baromètre de la consommation électrique destiné aux particuliers, qui a fait sensation parmi le public de l'événement. Le prix Entreprise du numérique et développement durable, qui visait à récompenser une démarche « éco-engagée », a été décerné à Alcatel-Lucent, pour son projet de stations de base mobiles alimentées par énergies alternatives (solaire, éolien...). L'équipementier offre ainsi aux opérateurs une solution pour déployer des antennes relais dans des zones jusqu'alors impossibles à couvrir, ou « de rénover leurs sites existants avec des solutions permettant de réduire leur impact environnemental ». Alcatel-Lucent estime qu'il s'agit d'un marché de plus de 100 000 stations à déployer d'ici à 2012, « permettant d'économiser environ 7 millions de tonnes de CO2 par rapport à l'utilisation de groupes électrogènes ou de réseaux électriques classiques ». Mais il s'agit aussi d'une opportunité de business conséquente : ces 100 000 stations représentent quelque « 3 à 5 milliards d'euros ». Le prix Enseignement supérieur et recherche est revenu à l'Ecole des Mines de Nantes, pour le projet Entropy, fruit des travaux de Fabien Hermenier, post-doc, et Jean-Marc Menaud, maître assistant. Le but du logiciel Entropy est de réduire l'empreinte énergétique d'un datacenter grâce à une manipulation très fine des machines virtuelles. La première étape est déjà franchie : il s'agit d'allouer au mieux les ressources, et cela réduirait déjà de moitié la consommation électrique des serveurs. Le logiciel est actuellement testé en ce sens chez Orange, chez Bull et à la Direction générale des finances publiques. Beaucoup plus originale, la seconde étape, en cours, consistera à déplacer les charges des serveurs en fonction de la carte thermique du datacenter, de façon à réduire au maximum les besoins en climatisation. Le jury, qui avait initialement prévu quatre prix, a tout de même décerné un cinquième prix, « coup de coeur », à une start-up qui a su concilier questions environnementales et outils informatiques pour créer un nouveau métier. Fondée en 2007, Greenext a en effet anticipé l'obligation qui sera faite aux industriels et distributeurs d'afficher l'impact environnemental des produits de consommation dès 2011 (loi Grenelle de juillet 2009). La start-up a mis au point à leur intention une méthode de calcul du coût carbone des produits, « en s'appuyant sur une base de données unique comprenant le profil carbone de 500 000 produits de consommation courante ». Il n'est pas sûr que la mention « équivalent CO2 » sur les paquets suscite davantage l'intérêt que celle de la quantité de glucides ou de lipides, mais c'est déjà un début. (...)
(03/12/2009 16:34:51)Pour se développer, le télétravail doit être encouragé, montre un rapport officiel
Le télétravail concerne deux à trois fois plus de salariés dans les pays scandinaves et anglo-saxons qu'en France où la pratique est encore peu répandue. C'est l'un des points que fait apparaître le rapport de 150 pages sur le développement du télétravail, publié fin novembre par le Centre d'analyse stratégique (organisme rattaché au Premier ministre). Dans une dizaine d'années en revanche, le travail à distance, ou mobile, pourrait concerner jusqu'à 40 ou 50% des emplois, mais pour une partie seulement du temps travaillé. Pour se développer toutefois, la pratique devra être encouragée, financièrement et techniquement. Le rapport va jusqu'à suggérer de créer les télécentres de l'ère du Web 2.0. Il convient aussi de sécuriser le cadre juridique. Cette étude, qui dresse l'état des lieux du télétravail dans l'Hexagone, fait suite à une demande de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique. Elle s'appuie sur deux enquêtes comparant les pratiques de dix à vingt pays de l'OCDE et sur une analyse prospective du potentiel de télétravailleurs à l'horizon des dix prochaines années. Si ses auteurs présentent les effets positifs du travail mobile dans les pays qui l'ont adopté, ils n'omettent pas non plus d'exposer les obstacles et risques qui s'y rattachent. Le télétravail remet en cause la notion de subordination Au crédit du télétravail, on peut sans conteste porter une meilleure conciliation entre vie professionnelle et personnelle, la réduction des dépenses sociales et des émissions de gaz à effet de serre, ou encore, l'inclusion des personnes exclues du marché du travail (personnes à mobilité réduite ou habitant dans des zones mal desservies par exemple). Mais, « le télétravail ne constitue pas le remède miracle », reconnaît aussi le rapport, car il remet en cause certains aspects fondamentaux du travail salarié et du code du travail. D'une part, la notion de subordination, qui peut aussi bien diminuer que s'accroître, «pour prendre la forme d'une télédisponibilité généralisée». D'autre part, la notion de temps de travail qui risque de déborder sur la sphère privée. Enfin, souligne le document du Centre d'analyse stratégique, les TIC peuvent affaiblir les collectifs de travail en constituant des réseaux multiformes qui créent « une porosité » entre l'entreprise et les autres communautés. En résumé, le rapport dégage sept messages clés et préconise quatre axes d'action pour développer le télétravail. Premier message : les principaux leviers pour le déploiement du télétravail se situent hors du cadre juridique. Il faut que ses gains soient mieux connus, que des infrastructures numériques de qualité soient déployées sur l'ensemble du territoire et que des outils techniques performants soient mis à disposition. Une évolution de la culture managériale française est également nécessaire. Toutes les fonctions ne peuvent pas être « télétravaillées » [[page]] Toutes les fonctions ne peuvent pas être « télétravaillées » Deuxième message clé, c'est la diffusion du télétravail partiel (un ou deux jours par semaine) qui contribuera à faire progresser la pratique en France. A l'inverse, un temps complet peut poser des problèmes d'isolement du salarié et réduire les gains de productivité, estiment les rapporteurs. Troisièmement, le télétravail doit continuer à s'appuyer sur la règle du double volontariat et reposer sur la confiance mutuelle entre les deux parties. A ce titre, vouloir l'encadrer trop strictement par la loi pourrait être une erreur. Quatrièmement, le Centre d'analyse stratégique considère que la proposition de loi actuelle constitue un socle propice pour développer le télétravail : relativement protectrice pour les salariés sans être dissuasive pour les entreprises. En revanche, les institutions représentatives du personnel doivent être davantage formées sur ces pratiques. Pour l'instant, rappelle l'étude, la demande de télétravail émane souvent des salariés, et non de la hiérarchie, « qui y voit un sujet complexe et non prioritaire ». Cinquièmement, toutes les fonctions ne sont pas «télétravaillables», pointe le rapport. En particulier lorsqu'elles n'utilisent pas les TIC. Ainsi, sur 82 professions considérées dans le rapport, 72% de la main d'oeuvre n'a pratiquement aucune chance de télétravailler car les tâches à effectuer ne peuvent pas se faire à distance, et 17% n'ont que peu de chances de télétravailler, même à temps très partiel. Finalement, seulement 11% de la main d'oeuvre a des chances d'y accéder : les cadres et ingénieurs, les informaticiens, les fonctions intellectuelles, administratives, ou de support, etc. Or, les métiers qui, selon les études prospectives, vont se développer le plus dans les prochaines années (aides à domicile, par exemple, ou ouvriers qualifiés de la manutention) ne sont pas propices au télétravail. Pour se développer, le travail à distance devra donc être diffusé au sein des métiers et fonctions qui peuvent vraiment l'exploiter. Editer une charte du télétravail Sixièmement, il est intéressant de signaler qu'aucun abus de télétravail subi n'a été constaté lors d'un congé maternité ou d'un arrêt maladie, dans l'un des pays de l'OCDE étudiés. A l'inverse, le télétravail peut permettre à un salarié qui se déplace difficilement (en cas de grossesse, ou à cause d'une entorse par exemple) de pouvoir continuer à exercer son travail. Mais pour éviter tout risque d'abus, le rapport suggère de réfléchir à un certificat médical d'aptitude au télétravail. Septièmement, enfin, le télétravail ne cible pas particulièrement les seniors. Il n'est donc pas destiné à favoriser leur emploi. Au contraire, lorsqu'ils travaillent, les retraités préfèrent garder un contact direct avec leurs collègues. De ces sept analyses, le rapport déduit quatre axes d'action : promouvoir le télétravail auprès du grand public et de l'ensemble des acteurs, assurer une bonne gouvernance en éditant une « charte du télétravail » (et en créant un comité de pilotage de haut niveau), sécuriser le cadre juridique par une circulaire (et clarifier la prise en charge par les assurances) et, enfin, encourager les initiatives. Sur ce dernier point, le rapport propose de soutenir financièrement et matériellement l'essor du télétravail et de créer les télécentres de l'ère du Web 2.0. (...)
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