Si la santé connaît de grandes innovations régulières, les infrastructures numériques ont, elles, moins de chance. L'obsolescence y est fréquente. C'est ce que pointe une étude menée sur la commande de l'éditeur Kaspersky. Or l'utilisation d'outils non-mis à jour est synonyme dans la plupart des cas de failles détectées mais laissées béantes. Il est vrai que le cycle de vie des systèmes d'exploitation et celui d'appareils d'imagerie n'est pas le même. Selon l'étude, 81 % des décideurs IT de la santé constatent pourtant une marche forcée vers le numérique qui devrait justifier bien des précautions.

La situation est particulièrement désastreuse en France. Ainsi, 21 % seulement des décideurs IT européens considèrent qu'ils n'ont à prendre en compte aucune obsolescence dans les systèmes d'exploitation de dispositifs médicaux, ce chiffre n'étant que de 10 % en France. Si, en Europe, les motifs sont nombreux pour expliquer cette présence de systèmes obsolètes, 4 % des Européens et 40 % des Français ignorent tout simplement quelle est la situation de leur SI. Côté explications, on trouve ainsi des exigences de compatibilité avec des systèmes opérationnels (30 % en Europe, 0 % en France), la question des coûts (33 %, 20%) ou le manque de compétences internes (21 %, 30%).

Les Français plus confiants que la moyenne à résister aux cyberattaques

Alors même que 34 % des décideurs européens et 20 % des Français admettent que leur organisation a déjà été la cible d'une attaque de ransomware, bien peu pensent que leur organisation dispose d'une bonne sécurité informatique avec du matériel et des logiciels appropriés et à jour (27 % au niveau européen, 20 % en France). Du coup, 28 % des répondants européens et 40 % des Français ont confiance dans les capacités de leur IT à résister à une cyber-attaque. Le bon score des Français montre un optimisme pour le moins étrange vues les autres réponses.