N'oublions pas que les données ont de la valeur si elles sont de bonne qualité. Et, à en croire les conclusions de l’étude récente menée par Talend sur la santé des données, il y a encore du chemin à parcourir. En effet, 97 % des entreprises dans le monde (900 dirigeants sondés) éprouvent des difficultés à les utiliser de manière efficace et près de la moitié d’entre elles affirment qu’il n’est pas facile d’utiliser les données pour influer de façon positive sur l’entreprise. D’ailleurs, toujours selon l’étude, la capacité des entreprises à assurer la gestion de leurs données se dégrade d’année en année sur les cinq facteurs indiquant si les données de l’entreprise sont saines à savoir l’actualisation, la fiabilité, l’homogénéité, l’accessibilité et l’exhaustivité. Ainsi, les entreprises se classent environ 10 points plus bas qu’en 2021, en première cause le travail à distance où 57 % des répondants ont du mal à obtenir les données dont ils ont besoin.

Ce contexte relaté ci-dessus peut aussi expliquer pourquoi, selon une étude menée cette fois-ci par IDC pour le compte de Devoteam, les entreprises françaises (comme celles de leurs homologues européennes d’ailleurs) sont encore, pour 39 % d’entre elles, aux premiers stades de leur parcours axé sur les données. Bref, elles sont classées comme débutantes et 36 % à des stades plus avancés (classées explorateurs). Seuls 25 % des sociétés françaises sont répertoriées comme pionnières en matière de gestion des données, mieux que leurs homologues européennes (19 %). Et pourtant, la valeur des données est clairement bénéfique pour les entreprises puisque 80 % des organisations, selon l’étude de Devoteam, utilisant plus largement et de manière plus stratégique les données, sont en mesure d'augmenter leurs bénéfices contre 48 % pour les entreprises portant moins d’attention à cet aspect. Pour conclure, le cabinet Gartner estimait, quant à lui en 2018, que la mauvaise qualité des données dans les organisations était responsable d’une perte moyenne de 15 millions de dollars par an. Qu’en est-il aujourd’hui ?