[mise à jour] La direction d'Altran Technologies et ses différents comités d'entreprise se sont réunies le 26 juin à Paris et le 29 juin à Toulouse afin d'éclaircir certains points concernant la mise en oeuvre d'un plan de départs volontaires de 500 personnes. Initialement ouvert au volontariat jusqu'au 15 juillet prochain selon les syndicats, l'échéance de ce plan a été repoussée de quelques semaines. « On ne peut admettre que la consultation se fasse en deux semaines, trop de questions restent en suspens », déplore Loïc Deschamps, délégué syndical CGT Sud Ouest et conseiller aux prud'hommes. Lors de ces réunions, Yves de Chaisemartin, PDG du groupe, a insisté sur le fait que le plan reposait uniquement sur la base du volontariat. Les syndicats ont obtenu la nomination d'un expert comptable, qui sera chargé d'examiner à la loupe les résultats du groupe. Une mesure qui ne satisfait pas complètement les syndicats. « Bien qu'étant externe, cet expert a été choisi par la direction, nous sommes donc en droit de nous poser des questions sur sa légitimité », précise Jean-Pierre Matanovic, délégué syndical CGT chez Altran. Les syndicats dénoncent le gaspillage des millions d'euros alloués par la Fafiec Pour la énième fois, les syndicats ont tenté d'obtenir de la direction que le plan de départs « volontaires » soit étendu à d'autres branches que celle du secteur automobile. En vain. Seule une poignée de salariés a pu basculer vers l'aérospatiale ou l'énergie, après avoir suivi une formation. Pour les autres, essentiellement des salariés en inter-contrat, la sortie semble inévitable. Les syndicats dénoncent par ailleurs le gaspillage « de millions d'euros alloués par la Fafiec en formations bidon, trop généralistes, alors que cet argent aurait pu servir à former des spécialistes ». Enfin, dernier point, le comité d'entreprise de Toulouse a refusé l'ouverture du numéro vert pour informer les salariés, prévue le 15 juillet, une responsabilité qui a été confiée à un cabinet externe. « Yves de Chaisemartin, PDG de la société, interdit aux délégués syndicaux de communiquer des informations aux salariés, mais veut lancer en parallèle un point conseil. Cette politique de communication est complètement illogique », s'insurge Loïc Deschamps. Pour lui, le lancement de ce numéro vert est prématuré, les négociations étant pour le moment au point mort. « Tout ce que nous risquons, c'est que les salariés obtiennent des renseignements erronés à propos de leurs conditions de départ, car elles ne sont pas fixées pour le moment, et se précipitent un peu trop rapidement vers la sortie, comme le souhaite la direction », met en garde Loïc Deschamps. Le lancement du numéro vert sera effectif le 15 juillet. Pour la partie Altran Sud-ouest, ce point devrait être rediscuté le 8 juillet, lors de la prochaine réunion du CE.