La grande ambition du mobile

Thomas Raynaud, directeur financier d'Iliad a souligné « le faible endettement du groupe par rapport à ses concurrents et la génération d'une trésorerie de 376 millions d'euros, dont 240 ont servi à payer la licence pour devenir opérateur de téléphonie mobile ». Sur ce marché, Xavier Niel estime que les offres de Free Mobile interviendront au début 2012 et prévoit 1 milliard d'euros d'investissements pour avoir une couverture nationale. 200 millions d'euros vont être affectés pour construire ce réseau entre 2010 et 2011. D'ici là, pas question de signer un accord de MVNO de transition, « nous voulons être maître de notre réseau » affirme Xavier Niel. Pas de difficultés prévues a priori sur les points hauts « depuis 3 ans, nous avons dialogué avec les prestataires qui ont déjà déployés 3 réseaux et nous avons une bonne base de données des points hauts ». Les accords d'itinérance sont en discussion et « cela intéresse beaucoup les trois opérateurs, car ils permettent de compenser la baisse des parts de marché » déclare Maxime Lombardini. Le groupe travaille aussi sur les femtocell pour étendre sa couverture mobile en intégrant les puces probablement dans les Freebox. Pour rappel, Free Mobile a sélectionné principalement Nokia Siemens Network et de manière secondaire Alcatel-Lucent comme équipementiers. Le fondateur d'Iliad a émis des doutes sur les offres quadruple play (fixe+internet+télévision+mobile), lancées récemment par SFR, Bouygues Telecom et prochainement Orange, « il s'agit de faux-semblant et on commence à voir des résiliations d'abonnés à ces offres pour venir chez Free ».

Au final, avec un taux de churn de moins de 1% par mois, un coût d'acquisition par abonné très faible, un Arpu en progression, la génération d'une trésorerie capable d'autofinancer la fibre optique, une forte ambition dans la téléphonie mobile, Thomas Raynaud résume « Iliad n'est pas un opérateur assailli, mais il dispose de beaucoup d'armes face à la concurrence. »