Après avoir été contraint par la Cour de justice Européenne a respecter le droit à l'oubli, Google s'est exécuté vendredi dernier par la mise en ligne d'un formulaire permettant à tout citoyen européen de faire supprimer de son moteur de recherche des informations les concernant qui sont jugées par le plaignant comme étant obsolètes ou inappropriées.

Un formulaire qui a rencontré un certain écho, 12 000 demandes de retrait de liens ayant été effectuées en 24 heures selon un chiffre avancé par un porte-parole de Google, confirmant une information du quotidien allemand Der Spiegel. La demande de suppression ne concerne cependant pas les contenus eux-mêmes mais uniquement les liens pointant vers ces contenus et remontant dans le moteur de recherche Google, sachant que Google s'octroie dans tous les cas la possibilité de laisser les liens actifs pointant vers ces contenus, sous réserve de leur caractère présentant un intérêt historique, statistique ou scientifique.

Saisir la CNIL en cas de refus de Google 

Si Google a très rapidement réagi à la décision de la cour de Justice Européenne en mettant en ligne dès vendredi son formulaire de droit à l'oubli, il s'est toutefois gardé de préciser dans quel délai les liens seront supprimés. Afin d'évaluer les demandes des internautes européens, Google devra par ailleurs collaborer avec les autorités compétentes en matière de protection des données, à savoir par exemple la CNIL en France, afin de répondre à la demande des internautes. En cas de non prise en compte par Google de leurs demandes, ces derniers auront toutefois la possibilité de saisir la CNIL pour faire valoir leurs droits.

Google a par ailleurs indiqué mettre en place un comité consultatif d'experts indépendants composé notamment de Jimmy Wales (Wikipedia) et de Frank La Rue (ONU), afin d'accompagner Google dans la mise en place de son plan d'actions en matière de protection de la vie privée et de la liberté d'expression.