Microsoft continue à faire évoluer sa plate-forme cloud Azure. Cette fois le fournisseur a ajouté un coffre sécurisé Azure Key Vault pour générer et stocker les clefs de cryptage et protéger les charges de travail dans le cloud. Le fournisseur propose également un set de machines virtuelles de plus grande taille et une solution plus simple pour déployer des charges de travail basées sur Docker.

« Toutes ces nouvelles solutions sont simples et abordables. Surtout, elles permettent de conserver des capacités d'échelle dans le cloud », a déclaré Corey Sanders, directeur associé du programme Azure chez Microsoft. En effet, les entreprises peuvent « fixer les capacités de mise à l'échelle de leurs applications et le cloud s'adaptera à leurs modalités ». Azure Key Vault offre aux entreprises un espace dans lequel elle peuvent stocker les clés cryptographiques utilisées pour chiffrer les données et conserver les mots de passe. « Aujourd'hui, la plupart du temps, ces clefs sont stockées sur des appliances de type Hardware Security Module (HSM). Mais ces conteneurs de clefs sont parfois difficiles à gérer et ne sont pas toujours adaptés pour répondre à une demande élevée de clés en cas d'augmentation rapide du trafic », a expliqué le directeur associé.

Réponde à une hausse du trafic
« Azure Key Vault a été conçu pour répondre à ces contraintes : la solution se met facilement à l'échelle pour répondre à un surcroît de trafic, et elle peut créer de nouveaux coffres et délivrer de nouvelles clefs en l'espace de quelques minutes », a ajouté Corey Sanders. Les clés sont conformes aux spécifications de chiffrement FIPS (Federal Information Processing Standard) 140-2 Level 2 fixées par le gouvernement américain pour les agences fédérales. Mais ce standard sert également de référence à un grand nombre d'entreprises. Dans un premier temps, le service, toujours en preview, ne sera disponible que dans certaines régions des États-Unis, d'Europe et d'Asie. Mais l'accès sera bientôt étendu à d'autres régions.

Microsoft a également ajouté une gamme de machines virtuelles à son service Azure. Appelées G-serie, ces VM sont basées sur les plus récents processeurs Xeon E5 v3 Xeon d'Intel. « Ces machines sont destinées aux très grosses charges de travail nécessitant des calculs intensifs », a déclaré le directeur associé. Les VM G-serie permettent de disposer d'un maximum de 32 processeurs virtuels, de 448 Go de mémoire et de 6,59 To de mémoire flash SSD en local. Il est également possible d'ajouter jusqu'à 64 disques de 1 To à chaque machine virtuelle. « Ces très grosses VM conviendraient parfaitement pour le traitement de tâches d'analyse de données massives sous Hadoop, ou pour des bases de données NoSQL très volumineuses comme Cassandra ou MongoDB », a déclaré Corey Sanders.

Meilleur support de Docker
L'éditeur propose également un pack dédié au traitement des conteneurs Docker pour faciliter l'exécution de charges de travail distribuées complexes. Lancé en 2013, la popularité de Docker n'a pas cessé de grandir, en particulier parce que le système de conteneur facilite le transfert et le déplacement des charges de travail dans le cloud. Cela fait plusieurs mois qu'Azure est compatible avec Docker via une extension pouvant être installée sur une machine virtuelle sous Linux. Mais désormais, Azure propose une machine virtuelle Linux dédiée avec Docker. Son pack est basé sur la distribution Ubuntu Linux de Canonical. « L'offre associe les technologies de Docker et d'Ubuntu, ce qui facilite grandement la mise en route », a déclaré Corey Sanders.

Microsoft a également profité de ces dernières annonces pour faire la promotion de son cloud Azure. Selon le fournisseur, actuellement, le service gagnerait plus de 10 000 nouveaux clients chaque semaine. Néanmoins, Microsoft ne progresse pas beaucoup pour autant. En effet, selon un sondage réalisé auprès de 112 DSI et publié cette semaine par la banque d'investissement Piper Jaffray, qui a aussi une activité de société de gestion d'actifs au service des PME, « cette année, environ 21 % des DSI ont déclaré qu'Azure était leur solution cloud préférée, contre un peu plus de 20 % il y a un an ». Microsoft est toujours devancée par Amazon Web Services. AWS, désigné comme « fournisseur préféré » par 35 % des DSI dans cette même enquête, reste son principal rival. Cependant, Azure surpasse la plate-forme cloud de Google, désigné comme « fournisseur favori » par 7% des DSI, soit une baisse de 12 % par rapport à l'an dernier, malgré une campagne marketing très agressive.