Cette semaine, Xerox a annoncé la disponibilité française de sa dernière imprimante multifonctions (MFP) ColorQube 9200 à encre solide. Il en a profité pour présenter le nouveau mode de facturation de l'impression couleur qui sera associé à cette gamme. Selon le constructeur, le coût de l'impression d'une page couleur représente entre 8 et 10 fois celui d'une page en noir et blanc, et ce depuis longtemps. Bien qu'il ait sans nul doute tiré quelques bénéfices de cette situation, face à une désaffection croissante vis à vis de l'impression couleur, Xerox a décidé de prendre les choses en main. Il facturera désormais les documents en fonction de leur densité de couleur. Une page avec un taux de 1,2 % de couleur coûtera à peu près le prix d'une page en noir et blanc, soit 0,007c. Pour un taux de 8% (65% des documents couleur selon Xerox), le tarif monte à 0,035c et au-delà jusqu'à 0,07c. Cette tarification va de pair avec des outils d'audit de l'activité d'impression des clients de Xerox. Il dispose de logiciels en ligne ou fournis sur une clé USB qui analysent le contenu d'un document pour le client. Mais il propose aussi, en direct et au travers de son réseau de revendeurs, un logiciel d'audit. XPEA qui scrute, durant trois à quatre semaines, tous les documents en couleur produits par l'entreprise. L'analyse ainsi réalisée du profil et de la typologie des impressions couleur est ensuite renvoyée vers Xerox aux Etats-Unis qui propose au client une structure tarifaire complètement personnalisée. Ces outils font partie de l'évolution de la stratégie de Xerox qui, à l'instar de HP avec sa division IPG (Imaging and printing group), souhaite augmenter la part des services dans son activité. Le constructeur argue en particulier de l'intérêt croissant pour les entreprises de gérer leur parc d'imprimantes, mais aussi leur production de papier de façon globale. Objectif : réduire les coûts et, en prime, l'empreinte écologique. Un accent mis sur l'ergonomie et l'écologie Les machines de la nouvelle gamme ColorQube 9200 peuvent être paramétrées avec trois vitesses (entre 30 et 85 ppm suivant le modèle), tout simplement définies dans une carte SIM, pour simplifier le travail des techniciens. L'imprimante a aussi été conçue de façon plus ergonomique que les modèles précédents. Les portes et compartiments internes à ouvrir en cas de panne ne peuvent plus provoquer d'éventuelles blessures. L'écran tactile propose aussi de petites vidéos en cas de panne, fort utiles pour retrouver le « bourrage papier » dans le labyrinthe intérieur de l'imprimante. Xerox a aussi fait évoluer nombre de paramètres pour réduire l'empreinte environnementale de son offre. Pour commencer, l'encre solide génère, par nature, moins de déchets puisqu'elle n'entre pas dans une cartouche. Qui plus est, elle est désormais moins toxique car en partie fabriquée à partir de soja et elle peut même être ingérée sans danger... même si ce n'est pas son objectif premier ! Selon le constructeur, le ColorQube 9200 réduit de 90% la quantité de déchets produits par rapport aux précédents MFP laser. Sur ces modèles, le fabricant a dénombré jusqu'à treize consommables qui obligent à en remplacer jusqu'à 200 sur quatre ans. Le ColorQube ne compte qu'un seul et unique consommable, à changer a priori une seule fois en quatre ans (250 000 pages). Enfin, le label Energy Star assure une réduction de la consommation énergétique et Xerox a évalué à 9% la réduction de consommation électrique par rapport à un modèle multifonction laser de la précédente génération.