La France n'a pas été épargnée par les attaques ciblées. Bercy a été le premier touché. Plusieurs sites de préfectures ont été piratés pendant l'été, les rendant inaccessibles. A la rentrée de septembre, c'est au tour d'Areva d'être visé, mais sans vol de données sensibles rassure l'acteur du nucléaire. La Commission européenne, victime d'une cyber-attaque a été obligé de suspendre les accès à la messagerie et à l'intranet de l'institution.

Des réponses en phase de structuration

Devant la recrudescence de la cybercriminalité, les autorités et les entreprises s'adaptent et apportent des réponses. Ainsi, le gouvernement américain a assimilé la cybercriminalité à un acte de guerre et donc nécessitant dans certains cas le recours à la force militaire. Les européens ont engagé des exercices de simulation avec leurs homologues outre-atlantique. La France n'est pas en retrait en se dotant d'une force de réaction rapide sur les cyberattaques. Néanmoins l'ANSSI rappelle le respect d'une hygiène de base sur la sécurité par les entreprises, qui éviterait certaines attaques.

Le volet judiciaire est aussi une réponse comme le montre l'opération Ghost Click, une action concertée entre le FBI, Trend Micro et les autorités estoniennes pour fermer un botnet qui avait infecté 4 millions d'ordinateurs. Des membres supposés d'Anonymous et de Lulszec ont été appréhendés, avec comme effet probable la dissolution du groupe Lulszec. Enfin, les entreprises apportent aussi une réponse technologique en renforçant leurs outils de sécurité, à travers des systèmes de double authentification, l'activation de protocole sécurisé, etc...