D'autant que contrairement au cas allemand, les trois opérateurs mobiles néerlandais KPN, T-Mobile et Vodafone n'étaient pas les seuls en lice. Deux nouveaux entrants étaient également sur les rangs, une société commune aux deux câblo-opérateurs nationaux Ziggo et UPC, ainsi que Tele2.

Des fréquences à intérêt variable

Ayant découpé en 38 lots de 5 MHz les 190 MHz mis aux enchères, les pouvoirs publics néerlandais avaient aussi imposé aux trois opérateurs mobiles déjà en place une limitation de 55 MHz chacun. Finalement, KPN et Vodafone ont acquis 20 MHz chacun, T-Mobile a obtenu 10 MHz, Ziggo et Tele 2 ont gagné 40 MHz chacun. Et 60 MHz n'ont pas trouvé preneur, obligeant le gouvernement à prévoir une nouvelle procédure d'attribution. Si le gouvernement néerlandais semble avoir donné deux ans aux opérateurs pour déployer leurs réseaux en 2,6 GHz, KPN indiquait mardi 27 avril, lors de la présentation de ses comptes trimestriels, que les contraintes réglementaires sur cette bande étaient assez faibles.

Alors que la situation économique est encore incertaine et que la plupart des opérateurs mobiles sont déjà engagés dans un effort d'investissement en 3G + pour améliorer la capacité de leurs réseaux, l'acquisition, aujourd'hui, de nouvelles fréquences pour la 4G ne paraît donc pas cruciale, surtout en 2,6 GHz. En Allemagne, les prix proposés par les opérateurs mobiles pour les lots dans cette bande demeurent aussi très raisonnables. En effet, la meilleure offre pour un lot de 2x5 Mhz atteint 8,2 millions d'euros. La bataille entre les quatre acteurs s'est en fait concentrée sur la bande des 800 MHz, sachant que les enchères s'y élèvent entre 252,6 millions et 286,7 millions d'euros. Les résultats de ces deux attributions envoient néanmoins comme signal clair aux autres régulateurs européens le fait que la bande des 2,6 GHz n'a qu'un intérêt très limité pour les opérateurs mobiles et les nouveaux entrants. En revanche, les fréquences du dividende numérique ont une véritable valeur.