Plusieurs chercheurs de l'Université de l'Indiana, Luyi Xing, Xiaorui Pan, Kan Yuan et Wang Xiaofeng , ainsi que Rui Wang de Microsoft Research ont publié un document sur la découverte de vulnérabilités dans la mise à jour d'Android. En effet, l'OS mobile évolue régulièrement et a besoin de processus automatisés pour gérer la compatibilité des anciennes applications et des données. Ils doivent prendre notamment en considération les droits et autorisations d'une application à utiliser certaines fonctions du terminal.

Dans un de ces mécanismes nommé PMS (Packet Management System), les scientifiques ont trouvé des failles spécifiques, baptisées « Pileup flaws », susceptibles d'être utilisées par une application malveillante téléchargée sur une ancienne version de l'OS. L'application attend ensuite la mise à jour d'Android pour se voir accorder des droits supplémentaires à l'insu de l'utilisateur. Cette élévation de privilèges ouvre la voie à plusieurs actions dont le changement d'attribut de sécurité de l'application, la capacité d'accéder aux données sensibles de l'appareil (modifications des cookies et cache du navigateur), l'utilisation de fonctionnalités comme le NFC, la géolocalisation, etc.

Les chercheurs expliquent que ces failles sont présentes sur la totalité des versions officielles d'Android et les 3 522 versions personnalisées pour les constructeurs (Samsung, LG, HTC) et les opérateurs. Pour eux, « plus d'un milliard de terminaux Android sont potentiellement impactés par ce problème ». Ils ont élaboré un outil de scan sur PMS pour vérifier la présence des failles et en ont dénombré 6. Averti, Google a annoncé avoir corrigé une des 6 failles découvertes.