Xavier Niel n'a jamais apprécié le modèle de terminaux mobiles subventionnés. Après un procès perdu contre SFR sur ce sujet et les faibles résultats de la mise en place d'un crédit à la consommation pour acheter son mobile, Iliad dégaine une autre proposition : la location de smartphone. En avril dernier, le fondateur de Free expliquait dans la presse, « visiblement, le consommateur préfère que ses versements soient gérés directement par nous plutôt que de devoir passer par un établissement bancaire ».

L'opérateur Free Mobile propose ainsi depuis aujourd'hui la possibilité de louer un iPhone 5S ou un Galaxy S4 ou Note 3 pour 12 euros par mois pendant deux ans, avec un paiement initial respectif de 50 et 129 euros. Au total, cela donne donc 337 euros pour un S4, 387 euros pour le 5S et 417 euros pour le Note 3. Selon l'opérateur, le gain estimé par rapport à un achat comptant est d'environ 40%. Cette option est pour l'instant réservée aux nouveaux abonnés au forfait à 20 euros par mois (16 euros pour les clients Freebox).

Des clauses récompensant la fidélité


Si l'offre est alléchante pour les personnes qui n'ont pas la possibilité ou l'envie d'acquérir un smartphone haut de gamme avec subvention, il faut cependant bien lire les conditions générales de location avant de s'engager. En premier lieu, si la location est indépendante du forfait, le changement vers un autre opérateur implique une surcharge de 5 euros par mois sur le prix de la location. Autre point, la restitution du terminal avant la fin de la durée de location de 24 mois implique le paiement des mensualités restantes.

En cas de panne, Free Mobile distingue les vices inhérents pris en charge par lui et les vices non inhérents à la charge de l'utilisateur. En cas de vol, l'information à Free Mobile et une déclaration de vol suffisent pour résilier le contrat. Par ailleurs, si le smartphone est restitué en mauvais état, l'utilisateur devra payer le prix public du mobile en vigueur au jour de la commande. L'opérateur dans ses conditions générales recommande aux utilisateurs la souscription d'une assurance couvrant les risques associés à la détention d'un mobile (vol, perte, casse, oxydation,...).

Il reste maintenant à savoir comment cette offre de location va être perçue par les utilisateurs habitués au modèle de subvention des autres opérateurs. En cas de succès, peut-être qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom et les MVNO suivront. Ils ont déjà suivi sur la 4G en l'intégrant dans leurs offres low cost.