Les quatre sociétés Google, Microsoft, Facebook et MySpace ont discuté ensemble de l'ouverture de leurs plateformes aux développeurs. Si les intentions sont bonnes, les discours sont plus ou moins catégoriques en fonction des intervenants. Certains prônent le 100% ouvert, d'autres - Microsoft en tête - sont plus mesurés. A l'occasion du Web 2.0 Summit qui s'est déroulé du 5 au 7 novembre derniers à San Francisco, des dirigeants de Google, Microsoft, MySpace et Facebook se sont assis autour de la même table pour discuter interopérabilité et ouverture de leurs plateformes. D'après eux, tout le monde peut y gagner : les éditeurs, les développeurs et les utilisateurs. Et il ne faut pas considérer les développeurs comme des rivaux, mais au contraire leur apporter des outils - mais aussi des règles - pour créer de nouvelles applications,. Eliott Schrage, vice-président de la communication chez Facebook (poste qu'il occupait chez Google jusqu'en mai dernier) a déclaré que la société mettait l'accent sur la transparence avec les développeurs, en particulier en ce qui concerne les modifications de la plateforme applicative. De son côté, Amit Kapur, chef d'exploitation de MySpace (qui s'est lui aussi ouvert aux développeurs tiers) a insisté sur les directives qui doivent être « très claires entre les développeurs et les fournisseurs ». Et de fait, MySpace a procédé de manière très progressive à l'ouverture de ses API. Il a mis en place un espace sécurisé où les développeurs peuvent déployer leurs applications. Pas question pour autant de donner la clé à tous, seuls certains membres ont accès à cette plateforme, alors que chez Facebook, ce sont quelque 400 000 développeurs qui ont créé 24 000 applications à ce jour. Google : « MySpace et Facebook ne sont pas de vraies plateformes de développement, Microsoft a perdu la bataille du Web » En plus de règles très claires, les fournisseurs doivent également présenter un engagement très ferme vis-à-vis de leur plateforme, afin de favoriser la confiance des développeurs. « Nous voulons rassurer les développeurs, les investissements qu'ils font en termes de temps et de ressources sont protégés sur le long terme », a déclaré David Treadwell, vice-président des services de la plateforme Live de Microsoft.